Wednesday, 26 November 2008

La fille du Starbucks

A l’instar de la RedBull, du Burger King ou encore de grandes équipes de basket, certaines absences du paysage français nourrissent et contribuent à la ‘’legendification’’ de certains concepts. La fille du Starbucks n’échappe pas à cette règle. Mis à part quelques endroits très parisiens, le plus célèbre des Coffee Shop est un mythe en France, mais à Paris la Fille du Starbucks n’est malheureusement qu’une poufiasse en cookai et écharpe Burburry, les Starbucks parisiens sont principalement le bastion des collégiens méchus côtoyant des quinqua liftées et botoxisées !

Pour trouver la vraie fille du Starbucks il faut pour cela tenter l’aventure Londonienne ou New-Yorkaise, la ou les Starbucks tirent leur ambiance si particulière. Il faut imaginer Starbucks comme un Central Perk franchisé, Canapés, gros Mug de Moccha, peinture violette pastelle. A la barre, des étudiantes mimis (critère indispensable à l’embauche) ont remplacé Gunther, c’est un peu comme si Rachel n’étaient jamais partie travailler à Bloomingdale’s. Deux éléments rendent l’ambiance Starbucks inimitables, d’abord les tableaux d’artistes que d’aucun diraient contemporains, ou quand les aquarelles de Marie Laurencin vous rappellent Manet. (les spécialistes apprécieront). Et ensuite la musique, sorte de gage de cette quiétude, qui traverse le temps des Beach Boys à Duke Ellington en passant par le Best of de Franck Sinatra. Même si on bascule dans le tragique à l’approche des fêtes de fin d’années avec la compile de Noël, avec un peu de chance vous pourrez entendre un peu d’Alanis Morissette.



Le Starbucks a ce coté paradoxal qu’on recherche chez une fille. Il est à la fois l’endroit ou on trouve des CD pour lutter contre la faim dans le Monde et le symbole d’une globalisation nauséabonde. Particularité britannique, dans un lieu de rencontre social et socialisant on ne trouve qu’un seul quotidien : le Guardian. Pour les incultes, le Guardian est le Figaro local, de bonne facture certes mais qui sent la Droite jusque dans les mots croisés. On s’attend donc à voir arrive des méchus intrépides et révolutionnaires de l’UMP Lycée, polo pastelle (comme les murs !) chaussures bateau sans chaussettes, petit pull sur les épaules, mais heureusement cette mode neuilléenne n’a pas franchi la Manche.

La fille du Starbucks vient ici pour travailler, mini laptop, livres ouverts sur la table basse, crayon de papier qu’elle mord pour indiquer sa réflexion. Mais la fille de Starbucks ne vient pas QUE pour travailler, si vraiment elle avait des devoirs importants elle serait à la bibliothèque, comme toutes Bookworms qui se respectent. Non la fille du Starbucks est venue pour faire une rencontre. C’est donc une chance inouïe pour vous de rencontrer une fille à jeun. L’approche de fille de Starbucks nécessite tout de même un petit budget, le café venti à 4 euros aura vite raison de votre porte monnaie à scratch Quicksilver. Savoir éviter les pièges est primordial dans cette jungle caféinés, ne jamais prendre de Capuccino même si celui-ci vous fait diablement envie, pour la simple et bonne raison qu’ à la première gorgée une peu de crème ne quittera plus le bout de votre nez ‘’Tiens toutes les filles me sourit aujourd’hui !’’ . Ensuite éviter le muffin pineapplle-honey, certes on le surnomme ‘’little piece of Heaven in my mouth’’ mais vous risquez de vous étouffer.


L’attaque de la fille du Starbucks se fera par eye contact, comme l’exige la procédure, vous repérez enfin 3 filles sur une table, vous commencez à haranguer de votre regard sombre tel le marre du café l’une d’entre elles, elle vous regarde aussi, vous sourit, chuchote quelque chose a ses copines. Comme un seul homme (que d’ailleurs vous êtes) vous vous levez, et tentez une approche, sourire en bandoulière et l’audace comme seul compagnon de route :

‘’ Bongoooouuuuuur, j’ai vu que tu me regardais, c’est tout à ton honneur !’’

‘’Bah ouai t’es tout seul et tu prends un canapé 4 places, on peut échanger, nous on est 3 ???’’

‘’Ouai te casse pas va… je partais de toute façon !’’

Sunday, 23 November 2008

La fille drôle

Souvent qualifiée d’Arlésienne, la Fille Drôle n’en est pas pour autant originaire du pays de Djibril Cisse, mais cette étrange appellation viendrait plutôt du fait que peu de gens croient en son existence. Et pour cause, on ne parle pas de la fille boulotte qui s’assume qui peut être de bonne compagnie, car pour la boulotte l’humour est la seule échappatoire à une beauté physique aux abonnes absente. Nous ne parlons pas non plus ici de la jolie Rebeu du JCC (Jean-Claude Convenant ??? non le Jamel Comedy Club !), qui n’a pour seul bagage que l’imitation lassante de son daron bledard. Non la fille drôle se trouve dans une autre sphère, haute cela va s’en dire, elle est un peu le couteau suisse de la vanouse, celle par qui l’inattendue feinte arrive. Bref Messieurs petite mise en garde la Fille Drôle est une denrée rare.


La première étape consiste à une drastique sélection, un casting pour déterminer et distinguer les filles dites ‘’Rigolote’’, celle qui ont un brin de repartie pas désagréable en soirée, mais qui reste encore loin de la Fille Drôle, qui enflamme une soirée avec une imitation de Johnny bouteille de Champ’ en guise de micro. Un test simple mais diablement efficace consiste a analyser vos propres réactions, et savoir distinguer votre rire ‘’je rigole, mais juste pour te pécho’’ et votre rire ‘’putain elle a les mêmes feintes que moi !’’. Lorsque vous avez la chance d’en croiser une au hasard des rencontres, une voisine de palier, une copine de votre chorale Gospel, la 1ere approche est bien évidemment primordiale.

Aucun bide à la Didier Gustin vous sera pardonne. La fille drôle, qui aime casser par des petites piques toujours distillées avec parcimonie, aime également se faire contrer et en admirateur de Paul LeGuen que vous êtes, cette technique vous est plus que familière. Mais après une intro réussie, bien souvent vous vous engouffrez dans un battle de vannes dont vous pouvez sortir vainqueur si vous ne vous enflammez, au moment ou les références fusent : Elie, Gad, Francky, Dieudo, Tex (si il est drôle) évitez de vous griller avec un ‘’ Ah ouai c’est comme dans le spectacle de Maxime..’’car la, personne pourra vous repêcher dans cet abyme sans retour.



La fille Drôle est mignonne car, comme tout un chacun, le rire fait naitre des petites rides, a concurrence de 2, aux coins des yeux. Mais il ne sera pas pour autant chose aisée de décrocher un rendez-vous, d’une part votre relation basée sur le rire ne basculera pas facilement dans quelque chose de sérieux, ‘’Resto tous les 2 ce soir ?’’ ‘’J’ai pas compris ta blague…’’. Et ensuite, la fille Drôle sait se faire désirer et aime mettre 2-3 petits râteaux gentillets qui attiseront d’autant plus vos envies de monter sur scène. Mais la Fille Drôle n’en est pas moins sympa et acceptera, a votre 4eme tentative, le fameux rendez-vous dit des 3C (chemise, carte de marque Visa, capote).

Donnez lui rendez vous devant un lieu d’ordinaire réserve au rendez vous internet ( devant une Fnac ou un Macdo), pour pouvoir utiliser votre 1ere blagounette ‘’c’est toi Amelie75 ?... enchantée moi c’est Romain26..’’ ‘’Mais tu viens pas de la Drome ???’’ ‘’Bah non j’ai jamais dit que 26 c’était pour mon département…’’. Bien que vous savez d’avance sa réaction eu égard au choix du restaurant ultra-romantique, la Fille Drôle n’en demeure pas moins une femme a qui vous avez envie de sortir le grand jeu. Vous décidez néanmoins de l’inviter dans ce resto qui fait partie de votre ‘’own date’’ qui marche a tous les coups : Resto, petit café dans un stand up, vous finissez sur le Pont Mirabeau en lui chuchotant U2 par-dessus son épaule. Vous vous attendez a son analyse critique des codes romantiques qui régissent toutes les attitudes des couples dans ce genre d’endroit, mais vous prenez le risque, votre repartie fera le reste.



Le repas commence, votre Fille Drôle regarde le menu ‘’ Alors homard… champagne… ou cote de bœuf… Naaaaaaaaaan je déconne clôture pas ton PEL pour moi!’’ (elle a quand même prit le confit de canard ste pummte). Puis elle se lance dans une analyse comportemental des gens qui vous entourent ‘’Tu vois elle, 25 minutes au toilettes, goutte de sueur sur la tempe… son ‘’Je vais me remaquiller’’ signifie qu’elle a mal digère le gratin de fruit de mer !’’. Petit moment de complicité encore lors du goutage de vin, qui demeure toujours un moment gênant car, soyons franc, personne ne s’y connait en vin, mais en gentleman vous prenez votre air serieux et vous sortez un ‘’Mmmh pas mauvais ce rose, il se laisse boire !’’ ‘’ C’est du vin rouge Monsieur…’’ ‘’Ah autant pour vous, ca conviendra néanmoins’’. La soiree se passe pour le mieux, étant débordé niveau humour de toute part par votre convive qui fait bégayer le genre grammaticale du mot charisme (qui, petit rappel, est masculin a la base…), vous vous découvrez d’autres qualités et notamment l’écoute, comme quoi tout arrive. Même si vous vous dites ‘’Ah tu finis ton confit a 22€50 ?’’ vous avez vraiment l’impression de passer la soiree avec votre pote, sauf que celui la vous fait du pied sous la table. On est bien loin de l’image de la Fille Drôle a la Anne Roumanoff (voir description dans ‘’La Copine moche’’ et/ou ‘’Le pote homo’’)

Le véritable problème de la fille Drôle, outre le fait qu’elle n’existe pas, vient de sa fâcheuse tendance a gâcher les moments Nutella. Vous la raccompagnez chez elle, et arrive le fameux moment ‘’on s’embrasse- on se fait la biiise… tu mets les pieds contre la boite a gant ou tu me sors une vieille feinte’’, la fille Drôle anticipe les moments ambigus qu’elle n’affectionne pas particulièrement par un ‘’C’est le moment ou tu hésites a m’embrasser ? allez Cow boy prend ton pyjama et vient jouer aux Indiens !’’

L'Amour avec un grand H

D’une habituelle humeur joyeuse et optimiste, parfois faussée vous en convenez, vous vous surprenez à tenir des propos noirs à propos des relations, de l’amour toutes ces choses aussi futiles qu’indispensables. Une sorte de digression plutôt négative vient s’aborder votre regard sur le cheminement amoureux que prend votre vie. Vous, qui tombiez amoureux tous les ¼ d’heure, vous en venez à soutenir l’idée d’un fatalisme en matière de relation vous faisant croire que vous finirez vos jours avec ‘’la moins pire’’ (selon vos dires) puisque vous vous demandez encore comment aimer une fille plus d’une minute… après le 1er regard.

Bien sur les plus sceptiques, les gens fraichement en couple, les fans de Cabrel vous diront que ce regard est biaisé (non ya pas de faute) par un parcours amoureux chaotique, par une malchance (in)consciente, ou une inaptitude chronique à garder une fille plus d’une nuit. (pour cela, peut être qu’une relecture du Kâma-Sûtra et/ou une bonne douche constituerait un bon début). Pour ces gens la, l’exemple concret semble être la preuve la plus tangible pour leur prouver que leur confiance aveugle en l’amour n’est qu’une méconnaissance souvent source de déprime à 30 piges lors de la rupture avec ‘’leur 1er amour’’.

Prenons donc votre exemple, celui d’un jeune homme Lambda (un autre prénom italien comme Emilio aurait été tout a fait recevable), un jeune homme rodé aux joutes amoureuses, aimant la vie autant que les femmes ayant un parcours somme toute classique mais passionnant. Tout commence au Lycée car au Collège vous étiez trop occupe avec vos Pogs même si 2 3 initiations au jeu de la bouteille ont fait de vous un looser confirmé. Le Lycée donc, la 1ere année est forcement moyenne, il fallait réussir la transition Collège de province – Lycée en Ville, et commençait par remplacer les joggings à pressions par des jeans et autre baggy en vogue à l’époque. La 1ere année, rien de concret a se mettre sous la dent si ce n’est une copine avec de la moustache (véridique) et quelques flirts le mercredi soir au film de l’internat.



La 2eme année fut plus palpitante, un peu votre année initiatique. Affuté et bronzé par un été de surf à Biarritz, vous vous décidez à opter pour une coupe de cheveux en adéquation avec votre époque et tirez un trait sur votre coupe au bol qui aurait fait sensation au casting des sosies des Hanson (Bernard Thibault ? ouai aussi…). Malgré ce nouveau succès auprès de la gente féminine, pas de véritable rencontre choc, simplement un enchainement d’amourette, c’est le temps de la découverte. Simplement une pseudo histoire mais surtout amicale avec celle qui deviendra votre meilleure amie (ever) fait de bisous en cachette, et d’aprem Nutella, tout en ayant chacun de votre coté votre propre parcours jalonné de flirt et de ‘’bisous à la récré’’. Cette petite période dura la moitié de l’année jusqu'à la 1ere rencontre avec l’amour (avec un grand H), une copine d’une copine un peu mignonne, un peu rebelle, un peu en marge, un peu faite pour lui vous.

C’est la 1ere histoire d’amour à proprement parle, aussi surprenant soit-il, le lycéen que vous êtes fait l’expérience des opposés qui s’attirent. Vous plutôt dans le haut du panier du Lycée, trainant avec les Rebeu, plutôt populaires, se retrouvant avec… une skateuse, pointes des cheveux teints en blond, baggy, Tryo dans les oreilles, dessins sombres dans l’agenda. Bref la révélation, un semestre à galérer, à courir après une fille amoureuse mais pas trop. Capable de vous rendre le plus fort des hommes un mercredi après-midi main dans la main et de vous sortir le lendemain ‘’Tu sais moi tes Joggings, tes chansons de Renaud, tes cheveux courts gomines c’est pas mon truc’’. Premiers émois mais première déception vite apaisée par le ‘’flow ‘’ du Lycée, pas le temps de se morfondre mais plutôt d’enchainer les Rebeu. Et comme disent les marins-pécheurs à force de fouiller dans les moules on finit par trouver une perle.

Et la c’est le début du vrai amour avec la meilleure copine rencontrée en 1ere évoquée plus haut. Alors comme toute relation extraordinaire, celle la aussi a son lot de romanesque (et n’en manquera pas). D’abord un début difficile, un peu à la Romeo et Juliette mais les Capulet sentaient un peu le Tajine. Dernière année au Lycée, une idylle en cachette se développa malgré une vie amoureuse et sociale active. C’est le temps des petites secondes qu’on impressionne avec des ‘’Tu verras l’année du Bac pas facile’’, c’est l’année des passe-droits à l’internat ou on peut réconcilier un dortoir et un CPE à poil, serviette autour du cou ! Une année qui passe vite ou finalement on ne se rend pas bien compte des sentiments que l’on a pour l’autre.


Comme votre Rebeu a 1 an de moins, vous ne vous retrouvez l’année suivante, entre temps vous avez découvert les plaisir de la Fac, les bringues, l’alcool, les Erasmus venues gouter les spécialités locales. Vous retrouvez donc votre vrai amour, c’est la période dite de LA relation. Toujours fourrés… ensemble, vous en délaissez un peu vos potes, vous êtes jeunes mais vous planifiez toute votre vie commune, mariage, vacances à la Grande Motte… Tout va bien, vous adhérez même à ses idées religieuses par amour, par compassion, car vous vous dites que ca vous ouvrira les portes du Paradis de la vie commune ! Malgré vos efforts d’intégration, vous subissez de plein fouet la discrimination négative de son entourage, et comme Romeo pour Juliette vous décidez de disparaitre de sa vie.

Mais même pas le temps de (trop) pleurer, que vous rebondissez quelques semaines plus tard, pas besoin d’aimer les légumes pour avoir un cœur d’artichaut. Alors que vous étiez de nouveau dans une période faste et que vous redoriez le blason de votre carte SIM (bien vide après une rupture), vous tombez sur un cadeau de la vie. Une fille belle, intelligente, fort caractère dont vous aviez entendu parler par votre meilleure amie, que vous parvenez à séduire lors d’une soirée, sans doute plus par la sincérité de votre sourire que part la qualité de votre approche ‘’Alors comme ca tu habites chez toi ? C’est bien…’’. Le genre d’histoire qui démarre sur des chapeaux de roues, que vous usez d’ailleurs en la ramenant dans la ville de ses études tous les dimanches soirs. Période agréable ou vous prenez quelques kilos à force d’enchainer les restos en ‘’Enfants Terribles’’ de la gourmandise que vous êtes.

Mais plus qu’un véritable transfert affectif après votre dure rupture, c’est un amour construit et posé qui nait. Tellement construit que vous décidez d’emménager avec elle parce qu’après tout si vous l’aimez vous aimerais ses petites manies (!!!)… La 1ere année est parfaite, l’amour, les DVD, les lasagnes, bref tout est au rendez-vous. Puis vient le temps ou tout s’effrite, même si vous confiez à vos amis que vous rêvez d’autre chose : de voyage, de fille parfaite, de soirée Corona-NBA Live, c’est vous qui faite foiré la relation, sans vous rendre compte de votre propre mal-être, vous vous dites que tant pis l’amour, la passion tout ca c’est plus pour vous. Mais votre copine qui deviendra vite votre colloc puis votre Ex croyait vivre avec un homme, un vrai, mais vit en réalité avec un enfant, sale, qui passe ses journées devant sa TV ‘’Attend Minou si on peut plus se branler devant L’Equipe-TV tranquille’’, vous sombrez dans un état de dépravation extrême, si bien que vous n’avez aucun mal à la laisser partir. Vous continuez même à faire le ménage 6 fois par semaine après son départ lors du préavis, preuve que le traumatisme était profond.



Impossible de savoir s’il s’agit d’une théorie physique ou pas, mais l’attraction est facilement vérifiable, mais plus vous vous sentez ‘’repoussable’’ plus vous attirez ce qui allait devenir… votre prochain amour. Peut être la seule fois ou notre protagoniste toucha vous touchez du doigt la perfection, vous rencontrez simplement la fille parfaite (dont on fait l’éloge par ailleurs). Ni une grande histoire, ni un long amour ne vint s’introduire dans leur relation, mais plutôt quelque chose de spécial, et de toujours latent. Pas grand-chose à dire sur cette fille parfaite, sinon que c’est la première fois que notre vous avez eu une idée de ce que l’amour pouvait être sans réellement concrétiser ses espérances. Néanmoins comme toute issue romanesque il sait qu’il y aura une suite heureuse et tragique à cette histoire.

Puis vint une période de latence, ou exotisme et amitié prirent le pas sur les histoires d’amours foireuses. Vous faites l’expérience de la maturité, de l’éclectisme (saut en hauteur…), des lèvres au gout de Guinness, certain interdit, puis vous rencontrez une fille, une synthèse de toutes ces anciennes histoires, bref ca sentait le piège à plein nez, et vous tombez dedans. Très belle, drôle, intelligente, manipulatrice, incontrôlable, bref vous en femme (mais ironiquement et définitivement bien plus forte). Vous vous plongez dans une relation uni latérale, et vous vivez seul le truc, une mono vibration. Le genre de relation ou elle vous demande du feu quand vous lui dites ‘’je t’aime’’. Pourtant pas faute de s’investir, du bouquet de fleur collée à la porte le jour de la St Valentin, à la Tassimo offerte le jour du décès de sa petite cafetière jaune, jusqu’au repas italien surprise en vous disant ‘’ca lui changera du riz’’. Le genre d’histoire destructrice, ou au lieu de vous dire tant pis ca ne vient pas chez elle, vous préférez saturer sa boite mail et envahir son Facebook. Plus vous sombrez dans le pathétisme moins vous semblez réagir.

Voila l’exemple le plus simple pour comprendre pourquoi on peut devenir fataliste au regard de ce qu’on appelle l’amour. Vous faites le bilan de ce que vous avez fait matériellement pour elles, et vous vous vous dites toujours que vous avez eu de la chance de les avoir eu pour ce qu’elles vous ont apporté humainement. Vous en concluez vite que vous ne leur avait rien apportez si ce n’est des emmerdes. Mais au final quand vous analysez en profondeur vous vous rendez compte que toutes vos histoires, au même titre que les voyages, ou les matches du PSG, vous permettent de murir, de vous construire. Vous vous demandez ce qui pourrait sauver l’amour et comment retrouver le gout de la vie, qui pourra remplacer le besoin par l’envie, peut être partir effacer sur le Gange la douleur et pouvoir parler à un ange en douceur, quelque chose comme ca quoi.

Finalement vous trouvez votre ange sur les bords du Dean, bien plus fréquentable sanitairement que le Gange. Vous vous étiez juré de ne pas retomber dans le piège de l’amour, mais au détour d’une Vodka au Revoltion au milieu des Midlands vous avez plus grand-chose du Che pour résister à vos attractions…

Sunday, 16 November 2008

La copine moche

Des copines plus ou moins moches on en a tous, mais une vraie moche à proprement parlé on en a une et une seule. Celle qui fait office le plus souvent de pote, kickers, tache de rousseur, mi bi mi sextile, fan de sport et de Bruce Willis. Celle avec qui on aime passer du temps mais dont on a le plus grand mal à s’afficher avec en public. Elle est également l’exception qui confirme une des grandes règles qui régit le cadre moral de l’amitié : ne jamais pécho l’Ex d’un pote ! La copine moche fait office d’exception car il est tout à fait plausible que 2 amis la mettent en ligne commune dans leur palmarès, car aucun sentiment de possession et de jalousie, d’ordinaire si présent chez les males, ne viendra enrayer la belle mécanique qu’est l’amitié… bien au contraire… le petit regard échangé qui semble dire ‘’Ouai bah ouai… moi aussi je suis faible’’ renforcera des liens déjà très forts.

Vous vous demandez certainement pourquoi un papier sur la copine moche dans l’antre du bon gout et de la jolie fille qu’est devenu ce blog, simplement pour vous dire : on est humain (petite note grammaticale, on n’utilise pas assez le discours indirect libre), on a tous le droit a un moment de moins bien. Une soirée qui dérape, un strip-Trivial Poursuite qui dérape, un exposé d’Eco qui s’éternise. La copine moche est également un bon moyen de se remettre en selle après une longue période de disette, la maxime désormais célèbre ‘’les moches font très bien l’amour car elles ont toujours peur que se soit la dernière fois’’ ne se vérifiera jamais bien que lors d’une soirée cinéma-chicha-on finit en bombe chez moi.


Le cinéma, petit focus important, outre le fait qu’il soit le lieu de séduction le plus facile que nous connaissions, il permet aussi de conserver bien souvent des relations inutiles. Exemple : une copine à vous tout a fait inintéressante, et bien ‘’Hop un petit ciné’’ vous évitera d’entendre l’ennuyeuse conversation qu’elle voulait vous faire subir. Pour la copine moche, c’est un petit peu différent, on l’a dit il est quasiment impossible physiquement pour vous de vous montrer aux bras de votre amie, un cinéma à 22h est l’endroit idéal pour renouer un contact qui s’avérera utile. Car au-delà de la remise en confiance indispensable à tout homme, la copine moche est un aimant à jolie fille incroyable, car n’oubliez jamais cette loi mathématique, bien plus connu que la règle de 3, ‘’Derrière une moche se cache toujours… une copine magnifique’’ (Notons toutefois que cette règle ne marche parfois qu’en 2eme ou 3eme cycle ‘’Derrière une copine moche se cache toujours… une autre copine moche qui elle-même cache une jolie fille’’). Dernière raison, et non des moindre, de franchir le pas et de créer a jamais un sujet de moquerie pour vos amis, tout simplement le besoin de faire plaisir. Cette fille qui n’a eu jusqu’ici des plans pourris dans des chambres de bonnes miteuses, qui rêve de vous depuis votre rencontre sur les bancs du lycée… bref une B.A comme on dit chez les scouts de l’UMP.

Le piège (ugly trap a NY) avec la copine moche, est des lors que la complicité sexuelle prend le pas et vient s’ajouter à la complicité naturelle de la relation. La copine moche se transforme en fille idéale, mais vous avez peur du regard des autres. Ce n’est pourtant pas faute de lui proposer des solutions : Shopping pour remplacer ses pantalons en velours violets, conseil de votre copine esthéticienne pour un maquillage discret mais sur un visage aux traits bâclés ca fait vite pupute, et enfin la question de la chirurgie que vous essaierez d’amener subtilement par un ‘’Et sinon sur ton Codevi t’as combien ?’’. Bref toutes les solutions, même les meilleures, ne restent que très peu envisageables.


Alors en homme, qui s’assume, et en gentleman de l’amour que vous êtes, vous décidez de prendre le risque, et vous vous investissez dans un début de relation que vous imaginez parfaite si le test du regard extérieur s’avère positif. Mais vous désenchantez vite, après un embarrassant ‘’Bonjour Messieurs’’ lors de votre entrée dans votre 1er resto en tête-à-tête, et le fameux ‘’Sympa ta copine… au moins t’es sur de pas te la faire piquer!’’. Vous décidez de vous accrochez néanmoins en croyant naïvement que l’amour triomphera… Mais vous craquez lors de la traditionnelle soirée ou vos amis font l’apanage de la beauté intérieure espérant regonfler votre moral tombé au plus bas. En spécialiste de la plaidoirie, vous avez développé un argumentaire susceptible de vous dépêtrez de n’importe quelle situation mais vos pertinents ‘’Tu sais moi j’ai jamais aimé les mannequins’’ et autres ‘’Moi je la trouve pas si moche que ca je trouve qu’elle a …. Euh… bah… de belles lunettes’’, n’arrivent même plus a vous convaincre vous-même.

C’est le moment de sortir le manuel ‘’1001 excuses pour rompre, préface de Bruno Masure’’, et de lui sortir le coup du ‘’tu sais je pense que cette idylle va ruiner notre belle amitié’’… Votre copine moche, déçue mais pas abattue, l’habitude sans doute, vous répondra un brin de sarcasme dans le vibrato :

‘’C’est moche ce que tu me fais !’’

‘’Je te le fais pas dire !’’

Thursday, 13 November 2008

L'Ecossaise

O Flower of Scotland,
When will we see
Your like again,
That fought and died for,
Your wee bit Hill and Glen,
And stood against him,
Proud Edward's Army,
And sent him homeward,
Tae think again...

En même temps que vos frissons, montent des travées de Murrayfield le Flowers of Scotland, après le cadrage débordement d’école de l’ailier écossais. Même la tribune d’Haymarket reprend en cœur la plus belle chanson du monde. Ses cheveux blonds aux vents, son visage rougit par le vent et le thug (sorte de bruine- brume de mer), elle se retourne vers vous avec ses grands yeux bleus rieurs et… brisent ce moment suspendue au chant des supporters mélangé aux effusions de son parfum par un ‘’ Ken woooot pal, just let Patterson on the back and its gonna be alrrRRRRrrrrrRRRrrite ! ken it !’’. Bienvenue en Ecosse, ou quand la grâce et la beauté commande une Guinness.



Elle, c’est votre Ecossaise. Attention pas l’Ecossaise de Glasgow qui a du poil roux qui lui sort des oreilles, non la vraie, l’unique celle qui vomit sur Georges Street, mais a un meilleur put que Tigre des Bois (ouiii Tiger Woods… comme quoi des fois on peut pas tout traduire !). Celle qui met son doigt dans le pot de ‘’marmitte’’ comme vous avec le nutella, celle qui mange du Haggis le dimanche midi pour son Sunday’s breakfast… saucisse, eggs and bacon, pint de Tennant, Martha Tilston dans l’Ipod… en un mot l’Ecossaise d’Edinburgh.

Votre Ecossaise est grande, fine, mais a 2 choses énormes : sa force d’abord, vous vous rappelez, enfin votre clavicule se rappelle encore de sa petite tape ‘’amicale’’ quand Stevie G a crucifié l’OM au Vélodrome, avec son petit sourire plein de malice en guise d’excuse elle vous a dit ‘’des clavicules on en a 2 !’’. Et ensuite, sa poitrine, petit focus c’est extraordinaire ici ! A se demander ce que mange l’Ecossaise ‘’Bah comme toi… Mars frit, Fish and Chips, Haggis, Lamp Burger…’’ (ouai bah pas comme vous alors). En fait pour un français, l’Ecossaise s’est un peu le bonheur, elle est à la fois toutes les régions de notre doux pays. Grand blonde, costaud à la Normande, riche, élégante, ’’a bit posh’’ à la Parisienne d’Asnières, et surtout roule les R comme dans le Loir et Cher… (‘’Do you know Michel Delpech ?’’), et elle boit avec la régularité et l’aplomb des Gens du Nord.

Comment rencontrer votre Ecossaise. Quand vous arrivez dans la capitale des Midlands, ne vous précipitez pas comme tous ces paumés d’étrangers au Tron, au Barrio ou encore au Cabaret Voltaire (‘’Bah Yo t’as fait quoi ces 4 derniers mois ?’’)… Votre itinéraire est connu il commencera a St Andrew Park pour finir à Charlotte Square : en un mot Georges Street, le paradis de la tenue ‘’Sex British, non j’ai pas froid même par moins 10 à 2h du mat’’. Parce que s’il y a une qualité qu’il faut reconnaitre aux anglo saxonnes (la perspicacité ? non…) leur tenue du week end. On prête d’ailleurs à un célèbre sociologue Ecossais Peter MacBoordiew, l’explication de cette habitude vestimentaire, il aurait ainsi établi que l’enfer de l’uniforme scolaire des jeunes Ecossaises développerait chez elles un sentiment dit de ‘’Bitch way of clothe’’, pas désagréable a vrai dire.



Une fois arrive sur GStreet, un large panel d’endroit vous est proposé. Du club Hype a proprement parlé : le Why Not, jusqu’au club en basement avec le Monde (le Shanghai), l’Opalounge et Lulu, en passant par le royaume des ‘’Posh and Horny Cougar’’ le Tiger Lily, le choix est cornélien mais vous mènera toujours au but recherché : L’Ecossaise drunk et open-minded. Petit bémol pour le Why Not qui reste une boite pour les très jeunes (si Helene!). Quoi qu’il en soit l’ambiance sera la même, alcool, des filles magnifiques avec des mecs riches degueulasses ayant tous la particularité d’être moches, yeux bleus , joues rouges, cravate, Clark’s et petit foulard beige ou mauve selon leur club de Golf. Vous avez envie de dansez ? Eh bah non la piste de danse est plus petite que les toilettes des filles, par contre le bar fait toute la longueur du Club.

Ne croyez pas que le fait d’être français va vous ouvrir les portes de toutes les Flowers of Scotland, d’abord parce qu’il y a beaucoup de français ici, et aussi parce que la légende du français aimé dans le monde n’est qu’une arrogance de plus. Si le petit plus ne vient pas de votre Rolex ou de votre polo Fred Perry (doigt sur la bouche !),il viendra de votre boogie style, parce que vous remarquerez assez vite que l’Ecossais boit, chante, danse mais n’est jamais habité de cette petite folie qui peut lui faire enflammer une piste de danse… C’est à ce moment la que votre technique, jusque la stérile, de ‘’je te touche, mais en fait c’est pas moi… ah tu souris ? bah en fait si c’est moi’’ fera enfin son petit effet. A l’heure ou les Ecossais deviennent bissextiles après 14 litres de Strombow, vous n’avez plus qu’à cueillir toutes ces fleurs d’Ecosse. (faites gaffe aux Chardons)



Puis viens le temps du début de relation, le 1er rendez vous peu gêné un café à Elephant House, ou une bière sur Grassmarket. L’Ecossaise à jeun est totalement différente, déjà un peu habillée elle devient vite charmante, fini la jupe XS et les talons hauts (Bitch ills), l’Ecossaise arrive avec des convers Vuitton, un bonnet en laine avec mitaine et écharpe, petites fossettes roses et maquillage discret, bref de quoi tomber amoureux. Le mieux ici est de lui laisser le choix du lieux pour connaitre ses intentions : Café à Ocean Terminal c’est mauvais signe, Bière sur Cowgate… c’est une alcool addict… par contre un thé à coté de Dean Village avec ballade sur les berges du Dean (la rivière locale), la vous pouvez préparez votre Kilt, vous avez touche le gros lots (lo…. pardon).

L’arbitre siffle la fin du match. La pluie diluvienne finit de ruiner vos 5€ de gel que vous aviez utilisé pour l’occasion. L’Ecosse vient de gagner son 1er match dans le Tournoi des 6 nations, votre Ecossaise est contente, elle sourit, elle chante, elle rayonne. Elle vous prend le bras, vous savez que la nuit va être longue au pub à l’angle de Cumberland Street… Mais vous êtes heureux, vous allez passer une soirée comme avec votre meilleur pote… et vous levez à ses cotès !

Monday, 10 November 2008

Le charme avant la tempête

Durant ce long weekend, j’ai eu tout loisir d’ouvrir les nombreux courriers de mes fans. Et j’ai eu l’agréable surprise d’apprendre que, grâce à mes conseils, certains d’entre vous avaient trouvé de quoi passer l’hiver au chaud. Plus inquiétant, les ‘’meilleurs élèves’’ ont rencontré ce qu’ils appellent naïvement leur âme sœur, et quelques uns ont poussé la perversion jusqu'à s’installer avec leur ‘’moitié’’.

Alors bien évidemment, mon rôle n’est pas de juger, mais plutôt de vous accompagner dans cette épreuve aussi humblement que je puisse le faire. Autant que faire ce peu, bien que n’ayant pas été consulté, je vais essayer de vous donner les conseils pour survivre. Comptant moi-même déjà 2 cuisines Ikea, et 3 baux résiliés à mon actif, je pense pouvoir ici vous faire profiter de ma modeste expérience.



Il faut déjà savoir que l’installation c’est l’antichambre du mariage, qui cela dit en passant, viendra d’ici 2-3 ans, histoire de redonner un peu de tonus à un amour qui s’effrite. Ensuite, s’installer c’est accepter de perdre son leadership dans la relation, d’emblée le choix de l’appartement ne sera pas votre. Dans tous les cas de figure la décision restera propriété de votre bien-aimée, soit elle visite et choisit elle-même un nouvel appart, soit vous allez vous installez chez elle. J’entends déjà certain dire ‘’Oui mais c’est tellement bien de rentrer le soir et d’avoir son repas tout prêt !’’, à cela j’ai envie de leur dire qu’ ils se foutent le doigt dans l’œil (l’avènement de la femme moderne tout ca quoi…) et surtout j’invite ces gens à se renseigner sur les services proposés par Pizza Hut et notamment le chapitre concernant la livraison à domicile !

Pourtant au début l’idée de partager votre quotidien vous procure joie et allégresse, vous décidez même de l’emmenez à Ikea histoire de ‘’vous faire un chez vous’’ en harmonie avec vos 2 personnalités. Mais une fois sur place vous déchantez vite, le moment de partage tant espéré se transforme rapidement en monologue de la soliste de la déco qu’est votre bien-aimée. Bref, mis a part un mal de dos persistant (sont lourdes ces putains d’étagères) rien ne vous restera de ce moment. Autre moment traumatisant, les 1eres courses ! Là aussi il y a différents cas de figures. Soit vous allez avec elle, histoire vous dit-elle de vous ‘’investir dans [votre] vie commune’’, mais la autant vous prévenir vous allez au-delà de grandes déconvenues. Les disputes aux rayons gâteaux ‘’Attends chérie on va pas acheter des Chamonix c’est dégueulasse !’’, il vous faudra également faire preuve de patience lorsqu’un vendredi soir, quand le supermarché est plein, elle décide de faire ‘’le nécessaire administratif’’ pour obtenir la carte de fidélité du magasin. Soit vous privilégiez la solution ‘’Ouai je préfère pas venir avec toi je te ralentis… toi tu sais ou sont les trucs !’’, mais ne soyez pas surpris que le Knacki-Corona que vous aviez inscrit sur la liste du frigo se transforme en Légume-Danao. (‘’Ah si il faut manger des légumes !’)

Pour mieux appréhender l’installation, il n’est pas inintéressant de voir ce que nous apprend l’Etymologie. Dans certaines civilisations et notamment la notre, on dit ‘’se mettre en ménage’’, et cela n’a rien d’anodin. Car dorénavant le ménage va prendre une place considérable voire prépondérante dans votre vie de tous les jours. Vous l’avez aimée pour son coté ‘’Rachel’’, mais c’est bien avec ‘’Monica’’ que vous avez signé le bail. Quittage de chaussures pour les invitees, trace d’eau dans l’évier (!!!), assiettes creuses jamais sous les plates, bref votre quotidien va prendre une tournure angoissante, ou vous serez obsédés par des choses obsolètes. Petit à petit vos FHM et Entrevue sur la petite table du salon sont remplacés par Cosmo et Tele7jours ( j’ai pas osé dire So Foot et Reverse et pourtant…). Autre surprise de taille : son pyjama ! Une grenouillère en éponge a remplacé la petite nuisette sexy qu’elle mettait quand elle venait dormir chez vous ‘’Ah bah non c’était pas la mienne, je l’ai rendue à ma copine… maintenant qu’on habite ensemble !’’


Un des gros avantages de la ‘’mise en ménage’’ est sans conteste le nouveau temps libre que vous procure la chute de votre activité sexuelle. Vous allez redécouvrir les joies du chat sur internet ainsi que le 7eme art avec vos traditionnelles ‘’soirées DVD le samedi soir’’ (ah merde vous comptiez encore sortir avec potes !!!). Cette perte de libido se traduira heureusement par une reprise intensive d’une activité physique régulière. Découverte des joies du footing, pour évacuer votre frustration et aussi éviter les samedis aprèm avec ses copines.

Vous allez aussi apprendre à contrôler toutes vos dépenses, alors dans votre nouvelle vie ou tout est budgété si je devais vous donner un conseil : n’oubliez de prévoir un budget ‘’Dar el Shisha’’.

Saturday, 8 November 2008

La Milf

La Mother I’d Like to Fuck, en français dans le texte, jouit […] d’une bonne popularité depuis l’avènement de Ségolène Royale dans la vie politique. Complexe d’Oedipe mal digéré ou simple passion d’antiquaire, la Milf est la cible préférée des jeunes males à la recherche d’une expérience vintage.

Attention, je vous parle ici de la vrai Milf, celle qui a du rouge à lèvres sur les dents et une New Bettle crème-cabriolet, à ne pas confondre avec la Pute de Province. Une Milf, une vraie, ca s’entretient d’accord mais ca se respecte avant tout. Même si le distinguo peut paraitre évident, une piqure de rappel n’est jamais vaine. La Pute de province est facilement reconnaissable : caissière Lidl, 4 enfants dont 3 à la Dass, et sort le Vendredi ET le Samedi dans la boite de son village. Jean’s Kiabi taille haute remonté au nombril, petit bidon estampillé ‘’Kronenbourg’’, elle danse le twist ‘’quoi qu’il arrive’’ même sur Sean Paul, histoire de faire monter la ‘’Temperature’’. Mais outre le fait qu’elle joue un rôle social voire même sociétal dans la mesure ou elle dépucelle les jeunes rugbymen, elle ne présente aucun intérêt significatif.


Non la Milf, au sens noble du terme, ca va plus loin, belle, très classe, job à haute responsabilité et s’appelle généralement Véro. Elle est soit divorcée et multiplie les conquêtes, soit complètement infidèle à son mari dentiste, et ne peut s’empêcher de cacher le fait qu’elle ait 2 enfants. Malgré cette superficialité, elle demeure une femme courageuse devant s’accommoder d’un emploi du temps busy de chez busy : enfants, UV, amants, avocat, coiffeur, salle de sport, psy, shopping, esthéticienne… et accessoirement son travail ‘’Une femme comme moi ne devrait pas avoir à travailler’’.

Séduire une Milf nécessite des qualités intrinsèques indispensables à ce niveau de compétition, elle vous voudra courageux et intrépides mais surtout discret, la Milf c’est avant tout une leçon de vie. Un apprentissage du sexe à travers les âges, mais aussi un moyen de revivre ‘’de l’intérieur’’ les évènements qui ont jalonnés l’Histoire de France ‘’Je me rappelle au Lycée, toutes les filles pleuraient pour la mort de Claude François’’ (1978... les vrais savent) ou encore ‘’J’étais tellement contente quand la Gauche est arrivée au pouvoir !’’ ‘’La quoi ????’’. Cette différence culturelle inhérente aux nombres d’années qui vous séparent est votre meilleure chance de séduire votre Vero.


On l’a dit, la Milf ne veut pas vieillir et donc pour ce faire, elle aime s’entourer de jeunes gens et se tenir informer des nouveautés musicales mais également technologiques. Expliquez lui les joies du portable qui a déboulonné le TamTam de son historique place au sommet de la hiérarchie du modernisme. Instaurez un petit jeu de ‘’je te cherche moi non plus’’ en lui lançant 2 3 petites vannes sur son âge, d’abord pour lui signifier ‘’bah ouai t’es plus vieille et j’aime ca’’ et ensuite pour lui faire comprendre que vous pourriez être une cure de jouvence bien plus efficace que ses crèmes de jour, de nuit, brulées.

Autant ne rien vous cacher, il faudra se la jouer ‘’ à la Francis Huster’’, idole de sa génération, Francis, comme on l’appelle, est l’incarnation de la classe et de la galanterie (ils sont formels sur Wikipedia). Le choix du resto est cornélien, l’âge avancé de votre Milf ne lui permet plus toutes les folies en terme de cholestérol, vous ne pouvez pas non plus lui faire votre plan favori Flunch+Bowling car le centre commercial est surement construit sur les prairies de son enfance. Le choix d’un resto ‘’bio-organique’’ apparait ici comme une évidence novatrice. Pendant que vous matez son tatouage au creux de son décolleté, n’oubliez pas les traditionnels ‘’Tu sais l’âge s’est d’abord un état d’esprit’’ ou encore ‘’tu ne fais pas tes 35 ans ! 46 ??? Ah bah tu vois la magie du sport’’, même si vous savez pertinemment qu’elle va régulièrement au Maroc pour se faire tirer…. la peau ! Vous avez également remarqué la petite bosse sous ses seins à 1000 dollars… un scalpel oublié selon toutes vraisemblances.


Mais le principal avantage d’une Milf c’est que ca chipote pas 3 jours, souvent ménopausée la Milf ne connait de périodes creuses, elle vous invitera directe chez elle, vous fera découvrir vos 1ers trip d’Absynthe, vous fera aimer Georges Moustaki ‘’ Ma Liberté (en Do)… ma préférée !’’.
Mais la Milf atteint vite ses limites, outre les petits reproches teintés de maternalisme vite énervant, la Milf ne sous entend aucun long terme, chaque jour qui passe lui rappelle la dure loi de la gravité, tout semble désespérément attirer vers le bas… on a tous une date de péremption !

Friday, 7 November 2008

L'Ex-copine


‘’Si tu reviens, j’annule tout ! xoxo’’

Les spécialistes politiques s’accordent a dire que le summum de la campagne de Sarkozy est sans conteste l’épisode du texto à Cécilia. C’est la 1ere fois que vous vous êtes senti proche de l’homme aux talonnettes. Et pour cause, même s’il a démenti cette faiblesse depuis, la vaine tentative de récupération de l’Ex-copine est le dénominateur commun à tous les hommes.

Il existe 2 types d’Ex, celle qu’on a jetée et qui nous harcèle de lettres d’excuses et autres ‘’petites pensées’’ insupportables aux dates anniversaires ‘’Juste un petit message pour te dire qu’il y a un an tu me trompais pour la 1ere fois ‘’ (si elle savait…). On laissera de coté cette aspect de l’Ex, ce blog n’est pas un service après vente. Le cas de la fille qui vous jette est bien plus intéressant, car elle vous plonge dans un état de forte création artistique : le fond du fond du gouffre, ou quand James Blunt devient votre meilleur ami.


Habituellement expert en séduction, vous avez d’ailleurs fait étalage de tout votre talent pour séduire votre Ex, la reconquête est décidemment pas votre fort. D’une confiance inébranlable vous passez au stade ‘’ raclage de sol’’, d’ordinaire egocentrique vous perdez votre amour-propre pour devenir l’Ex le plus pathétique qu’elle ait eu. Vous qui vouliez toujours qu’elle vous compare à ses anciens copains, vous trustez enfin les 1ere places : méchanceté, rancune, mélodramatisme, bêtise… bref vous ne comptez plus vos podiums.

Moins pleureuse que Vitaa, mais avec la même faiblesse imaginative vous faites des monologues sur son MSN, vous fouillez son Facebook, vous accumulez les alternances ‘’texto d’insultes – texto d’excuses’’, vous regardez tous les sites de photos de soirées. L’ironie de l’histoire c’est que depuis plusieurs années vous vous posez en référence amicale en matière de discours post-largage pour tous vos amis, mais la vous semblez amorphe, incapable de réagir et vous vous enlisez dans une folie destructrice… Un léger ‘’John Buttler Trio’’ vous ferez beaucoup de bien, mais vous préférez écouter tour à tour Serge Lama –Renaud – Bruel. (Là faut vraiment réagir)

Vous êtes convaincu que votre Ex n’est pas du tout faite pour vous mais c’est plus fort que vous, c’est votre challenge. Vous ne supportez pas qu’on vous dise non, et quit à se faire larguer autant que se soit d’un commun accord, ‘’Je te quitte !’’ ‘’D’accord !’’, au moins vous aurez l’impression de pas perdre la face devant vos potes.


La récupération de votre Ex sera donc une mission personnelle, vous ne trouverez aucun ami pour vous accompagnez dans cette périlleuse quête. Votre Ex a le privilège de vous connaitre par cœur, vous lui avez expliqué tous vos trucs et astuces en matière de séduction donc ce n’est pas par la que se trouve la solution. La jouer ‘’sincère et honnête’’ ne marche pas non plus, car si elle vous a quitté c’est que vous en tant que vous-même ne lui convenait plus. Même si les perspectives semblent restreintes il existe pourtant une technique qui va au-delà de la sincérité et au-delà des techniques conventionnelles, c’est la technique dite ‘’du Coup de la Valise’’. Que nous apprend Bobo dans les Bronzés, quelle leçon de vie se cache derrière ce sketch raté ? Il faut savoir dépasser ses limites, se réinventer pour ne rien regretter.

Devenez MacGiver l’espace d’un instant, votre salut passe par un morceau de bois et des bouts de ficelles… bref munissez-vous d’une guitare. Tous les documentaires sur Elvis Presley sont formels, une chanson sous une fenêtre c’est 96% de chance de récupérer l’amour de sa vie. Le choix de la chanson est évidemment important, quand bien même vous connaissez par cœur votre Ex, un coup de poker n’est pas à exclure, n’allez pas vous enfermez dans un ‘’Je t’aimais, je t’aime et je t’aimerais du Francis’’, ni dans un ‘’Qu’est ce que tu fais pour les vacances de David et Jonathan’’ car la réponse peut faire très mal si d’aventure vous êtes exclu de ses projets estivales. Le recours à l’international peut s’avérer salvateur, un ‘’Better Together de Jack Johnson’’ peut sembler approprié si toutefois vous ne lui aviez pas envoyé plus de 10 fois en lien Youtube par mail, ou pour la déconne un ‘’Jobi Joba des Gip’s’’ mais cela requiert un niveau de guitare trop élever.


Si vos amis sont partant, un collectif ‘’Sauvez l’amour de Balavoine’’ avec départ en chenille a l’avantage de pouvoir se terminer sur la lancée au Tord Boyau en cas d’échec. Mais la vérité, une nouvelle fois, se trouve au fond de vous- même.

Il existe une chanson et une seule capable de vous ramener votre Ex, ‘’Madame de Claude Barzotti’’ ? Pas loin mais la chanson magique (un peu comme ma femme) s’appelle ‘’ Reviens’’ de Herve Vilard, comme quoi on est habitué dans la famille…

Thursday, 6 November 2008

La fille de Neuilly

Dernier regard, pas un mot, elle passe une dernière fois la main dans ses cheveux qui commencent à boucler. La fille de Neuilly va disparaitre derrière la porte d’embarquement.

Habitué à la simplicité, aux ambitions mesurées, pourquoi aujourd’hui avez-vous décidez de vous attaquez à la Caste supérieure sachant que le terrain est déjà saturé de beaux gosses : Franck Dubosc (le Maitre), Sarko (le mètre), Martinon et l’autre grande bouche de la bogossitude.


Pourquoi quitter cette Rive Gauche si chère à Souchon et rejoindre la Droite… enfin la rive droite, pour s’aventurer au-delà de Levallois, au bout de l’Avenue Charles de Gaulle, dans les abysses de la méritocratie, où la carte de l’UMP remplace la carte d’électeur depuis toujours (ou presque). Serait-ce le gout du risque ou un simple ‘’investissement financier’’ qui vous pousse aujourd’hui à séduire une intouchable. Puisque rien ne semble vous dissuader (même le non respect de la loi SRU), partons en campagne électorale, là où les dyslexiques et Isabelle Mergot n’osent pas s’aventurer : chez la Neuilléenne.

Avant de vous lancer dans cette bataille médiatique, il vous faut cerner la fille de Neuilly, pour que la [Porte] Maillot prenne, renseignez vous si elle vient de St James ou du lycée Pasteur, cela peut avoir son importance, car la tactique ‘’Mèche au vent, chemise blanche, philosophie à 2 balles’’ a déjà été sur utilisée par le plus célèbre pensionnaire de Pasteur : BHL. Il vous faudra innover.

La fille de Neuilly, précieuse et mimi, naïve devant la réalité du monde, a ce coté attachant et parfois terriblement sexy qui laisse penser qu’elle mérite qu’on dépasse les simples préjugés sur sa commune. La fille de Neuilly vit dans un monde parallèle, au pire elle sera ‘’Fille de…’’, au mieux famille d’avocats ou de médecins. Les statistiques étayent les propos des plus mauvaises langues 450 Rmistes, plus de 6 000 ‘’infortunés redevables de l’ISF’’, mais quelque part entre Charlotte Gainsbourg et Ludivine Saigner, la fille de Neuilly sait se rendre irrésistible.

D’abord c’est une chieuse (rappel : on kiffe les chieuses), par exemple, la fille de Neuilly déteste marcher, elle en a souffert plus jeune en colonie de vacances. En plus, la fille de Neuilly a un copain forcement, complètement métrosexuel ‘’Mais il se cherche encore ce garçon c’est pas possible’’, bon petit bémol son mec est super beau gosse (même moi quand je regarde ses photos je suis pas bien..) mais il a les cheveux longs ! Elle est là la faille ! 97% des garçons à Neuilly ont les cheveux longs. En temps normal il faut 3 minutes pour que notre repartie leur coupe la chique à défaut de leur mèche, mais sur leur territoire (de la plaine des Sablons à l’entrée du Bois de Boulogne) cela se complique car leur outrecuidance n’a d’égal que leur compte en banque. Savoir séduire les parents est également primordial dans la ville ou la ségrégation sociale est à son apogée. Entre une mère aventurière qui pette le feu (‘’restons courtois’’) et un père qui ne vous adressera pas la parole, il va falloir la jouer fine. Même si vous pouvez être tentés de lui donner rendez-vous devant la Synagogue de la Rue Jacques Dulud, le mieux demeure l’attaque de la fille de Neuilly en goguette (en voyage j’entends)


A défaut d’une classe d'enfants à l'école de rue de la Ferme, prenait en otage son cœur pour quelques jours. La fille de Neuilly vit dans un monde aux codes bien ancrés et préétablis, le changement, la fraicheur seront vos meilleurs atouts. Déjà avoir les cheveux courts est primordial, la fille de Neuilly n’a pas vu un front depuis 2004. A l’instar de ses 2 voisines de palier Ophelie Winter et Claire Keim, la fille de Neuilly adore chanter malgré sa demi octave (‘’quelqu’un m’a dit’’ presque autant que la 1er dame de Neuilly), donc n’hésitez pas ‘’quand vous arrivez en ville’’ à pousser la chansonnette. Bercée par l’électro, les boites House, la fille de Neuilly ne sait plus danser, jamais un mec de Neuilly n'a posé son foulard bleu marine et lui a fait danser un rock. Lors de la soirée au Pub, l’approche devra se faire donc par ce biais la, faites glisser une petite pièce dans le Videobox, un petit Jerry Lee Lewis ‘’Great balls of fire’’, vous avez au moins le mérite d’afficher la couleur. Prenez-lui la main et faites la tourner jusqu'à éjecter son Blackberry de sa poche, ca évitera que son mec lui envoie une BBM (blague blackberry message).


Le risque bien souvent, c’est qu’en voulant jouer la différence culturelle, vous finissez par vous montrer authentique. Et finalement votre vrai visage plait à la fille de Neuilly qui vit souvent dans un univers de paillette idéologique. Parce que finalement, même si vous avez fait un petit effort de barbe ‘’à la Justin Timberlake’’ (qui a dit Régis Laspalles ??? bon ok…) vous êtes vous-même de bout en bout, jusqu'à embrassez une italienne qui passe que vous justifiez par un ‘’j’ai toujours aimé la Scala’’ en grand amateur d’opéra que vous êtes.


Vous vous surprenez même après quelques jours à lui faire la cuisine en lui chantant ‘’Belle’’ et ‘’le chanteur de Mexico’’ (un vieux TOC ou un relan de Gilles de la Tourette qui vous gâche l’existence), bref ca sent plus St Claude que Neuilly mais la fille de Neuilly semble s’acclimater à la douceur jurassienne. Surtout que d’ordinaire distante et hautaine, la fille de Neuilly peut devenir très câline lorsque le soleil se couche.

Nous revoilà à l’aéroport, juste avant de passer la porte d’embarquement pour rejoindre son Ile de Jatte et son square Martial Massiani, la fille de Neuilly se retourne une dernière fois et vous sourit. Le genre de sourire qui vaut plus que tous les discours… de l’UMP !

Tuesday, 4 November 2008

La colocataire


A l’instar du milieu professionnel, la colocation n’est pas l’endroit idéal et conseillé pour trouver l’âme sœur, et pourtant tous ceux qui ont un jour cliqué sur Gumtree ou sur apartager.com savent de quoi je parle. Le mélange détonnant : promiscuité-interdit confère à la colocataire une place de choix dans les fantasmes à assouvir. La colocation, de la sélection de la personne jusqu’au partage des étages du frigo, est un jeu de séduction permanent, voyons ensemble les trucs et astuces pour séduire sa colloc sans se faire avoir sur le partage des charges.

D’abord faire le bon choix est primordial et peut s’avérer tout à fait passionnant. Apres avoir fait une petite annonce des plus banale, il va falloir faire le tri des 200 mails que vous allez recevoir. 1er écrémage :pas de garçons ! 2eme écrémage les photos, sachant que les gens envoient toujours leur meilleure photo l’écrémage est difficile… entre la fille qui ne montre que la tête (souvent la partie visible de l’iceberg…), et l’autre qui s’affiche d’emblée avec son copain. A celles la j’ai envie de dire ‘’Dommage !’’. Ensuite viennent les mails relous ‘’ton appart est génial, je le prends, en plus on a l’air d’être sur la même longueur d’onde…’’, sachant que vous avez mis une photo pourrie et que la seule description que vous avez fournie est un ‘’non-fumeur indispensable, no pets, aime sortir’’, vous vous dites que ca sent la rebelle qui s’est faite mettre dehors par ses parents.



Apres ce travail minutieux, il est temps de passer au casting (oui bon ok aux visites). La 1ere qui frappe avait une annonce plutôt sympa ‘’Elodie, 22 ans, aime les restos, cuisiner, sortir…’’, vous ouvrez la porte ‘’Aaaaaaaaaaaaaaaah Elo c’est ca ? Écoute vraiment désolé je viens de louer la chambre à l’instant !’’, et oui l’annonce disait vrai, effectivement elle aime manger ! 2eme visite, il s’agit en fait d’une double visite pour des raisons de logistique, Natalia, 28 ans, russe, danseuse dans un cabaret et Séverine qui… euh… bah doit être en Licence d’Histoire ou une filière ou la mode n’est pas un critère d’éligibilité.

Apres avoir jeté un œil à l’appart, le fameux petit questionnaire ‘’Do you like horses ?’’, fait de questions psychologiques et autre découverte des hobbies de chacun et les fameuses questions fumeur/animaux de compagnie, bien que terriblement bonn…sympa, Natalia fumait et avait un vieux berger allemand… ‘’Comment ca Séverine tu fumes pas ??? Mais attend mais c’est d’un ringard, et les petits moments Nutella sur le balcon, et pour les animaux… c’est tellement mignon un… un chien !’’, Sévérine tenta une vaine défense ‘’Mais l’annonce disait que… ‘’, répondez lui sèchement :‘’Mais Séverine tu me fais de la peine, faut savoir aller au delà des annonces… bon allez tu prends tes affaires et tu dégages, inutiles de dire au revoir aux autres, pars dans la dignité !’’. Pour Natalia, bien que particulièrement séduit par son profil, vous remettez votre décision à plus tard.

Alors que vous sembliez porter votre choix sur la danseuse russe, la dernière candidate arrive. Natasha, 23 ans, tchèque, étudiante en Marketing (pas trop compris ce qu’elle faisait). Vous ouvrez la porte une fille emmitouflée : écharpe, bonnet, grosse veste… au moment ou vous allez lui dire que la chambre n’est plus disponible, elle enlève son bonnet, secoue ses magnifique cheveux blond, visage angélique, yeux verts, et se présente avec un français hésitant d’un charme indescriptible. Petit accent de l’est, essaye de faire des vannes avec ses 4 mots de vocabulaires ‘’Tu me moques quand je parle français ?’’… elle vous explique qu’elle était a Londres le semestre précédent, ‘’Ca tombe bien j’adore… la Tamise’’ (ouai bah ouai un peu intimidees, vous bafouillez !). Malgré les jambes de la russe vous arrêtez votre décision sur la petite Natasha…


Alors commence pour vous un véritable calvaire, repas en tête à tête, soirée pyjama un peu bourrés avec bataille de poloche… une complicité qui s’installe… vite rejoint par une curiosité sexuelle lorsqu’elle étend sa lingerie dans la salle de bain. La cloison séparant vos 2 chambres a également du mal à cacher la fougue qui est la sienne lorsqu’elle reçoit des convives le samedi soir.

Alors vous vous décidez à faire votre move et d’aller gratter a la porte, un conseil : classe, distingué, étanchéité. Habille vous d’une écharpe (et uniquement d’une écharpe), ca vous donnera l’air un peu aviateur-aventurier, bouteille de champagne dans la main, capote dans l’autre, allez frappez à sa porte… et tentez votre spéciale : ‘’Scuze t’as pas l’heure ?’’

Bien qu’aillant fait ses preuves, cette technique peut échouer…jouez la ‘’attends si on peut plus faire de blagues entre keuleuk !’’ qui vous sauvera selon toute vraisemblance la mise !

Le reflet du miroir

Mettez vous quelques instants dans la peau de JC Vandamme, et ayez une réflexion sur vous-même, sur les femmes, sur ce que vous cherchez. Parce qu’on a beau se mettre en mode ‘’Ali Baddou’’ tous les weekends, séduire tour à tour une Bab’s, une milf de 34 ans, une lectrice du Nouvel Obs, écumer les Ardéchoises du Tord Boyau, taquiner toutes ses collègues de boulot, rêver à son 1er coup de foudre dans le bus du Collège, on cherchera toujours la fille qui nous correspond… une fille comme nous : une fille qui prend des râteaux !

Vous êtes d’ordinaire fataliste sur les relations amoureuses, mais quand vous pensez à une fille qui serez comme vous, qui vous ressemblerait sur le fond (moins sur la forme, même si vous êtes pas mal en blonde…), alors monte en vous un élan d’optimisme, un brin utopique. Imaginez un instant une fille habitée des mêmes doutes, utilisant sans succès les mêmes mécanismes pathétiques de séduction. Une fille qui rêve de relations simples mais se retrouve systématiquement dans des situations sentimentales d’une extrême complexité… le seul moyen finalement pour elle de vibrer. Imaginer une fille d’une beauté intimidante, avec une sensibilité proche de la votre, qui se laisse guider par son propre dictat émotionnel…


Vous vous demandez où et comment rencontrer cette fille… NY, DC, sur un ferry qui vous emmène sur l’Ile de Skye, dans un musée à Florence… ?? Pas du tout, c’est le genre de rencontre, à 1ere vue, sans la moindre touche glamour, romantisme zéro. La rencontre a lieu un dimanche soir, c’est dire le niveau d’enthousiasme qui habite chacun de nous le soir de Zone interdite. Alors que vous cliquez sur votre énième lien Youtube ‘’Seamisai Laura Pausani’’ (ah ouai merde… le mal est profond !) vous recevez un message Facebook venu de nulle part… Vous entamez une discussion MSN improbable avec une inconnue, belle, drôle, visiblement pumpelup mais vous sentez que l’alcool commence à l’amener dans les bas fond existentiel d’un dimanche soir, très tard.

Vous faites un peu connaissance, mais le but n’est pas là, vous êtes là l’un pour l’autre dans un moment où James Blunt aurez accompagné votre descente aux enfers. Elle vous raconte ses déboires amoureux, vous vous posez en confident-conseiller-expert alors que votre vie sentimentale n’est pas reluisante, sinon pourquoi écouter Souchon à l’heure de l’Equipe du Dimanche. Vous essayez de trouver les mots pour lui remonter le moral… un mec ne l’a pas rappelé après 2 rendez-vous… il ne la rappellera pas… vous lui souhaitez néanmoins avec des ‘’Tu sais il a peut être plus de crédit sur son portable…’’ ou encore ‘’bah laisse lui le temps ca fait que 4 jours…’’ Vous vous embourbé dans une explication stérile ‘’Mais qu’est ce qui va pas chez moi… pourquoi il me rappelle pas ???’’ Bref, c’est le moment de jouer la carte Youtube.

Pour se dépêtrer de situations délicates où on n’ose pas dire a la meuf que bah… visiblement elle est tombe sur un connard, rien de mieux qu’une petite chanson de Teen movie. Coup de poker vous posez un ‘’Everyone else but you du film Juno’’ de behind ze fagots. Et vous voila embarquez dans un battle Youtube des plus plaisant. Elle vous répond par un ‘’Because des Beattles’’, auquel vous ripostez par un ‘’Boom boom de Tiziano Ferro’’. Vous sentez que le ton monte d’un cran, ca devient plus humide, elle vous dit ‘’C’est pas une déclaration mais…’’ et vous pose un ‘’I’m yours by Jason Mraz…’’, la vous commencez à vous enflammez, vous êtes à 2 doigts de porter le coup final, un Jack Johnson sous le coude, un Damian Rice en live, mais non c’est le DRAME ! la faute de quart du skieur, la balle qui reste dans le filet de Federer, la coupe de cheveux de Bruno Masure, l’album bossa nova d’Elie Semoune, bref l’erreur fatale : le copié/collé qui foire, vous posez un ‘’Et tu danses avec lui de C.Jerome’’.

Dimanche soir, vous avez froid, vous êtes en pyjama Short du PSG/Maillot des Hearts et vous vous prenez la tête dans la main ‘’Aaaaaaaaaaaaah pas C.Jerome…. pas l’indien !’’. Mais la O miracle, votre belle inconnue vous sort ‘’Ah ouai pas mal… mais moi je préfère Cœur de Loup de Philippe Lafontaine !’’ ouuuuuf sauvé ! Vous savez que vous avez frisé la correctionnelle, pas le temps de tout lui dire, pas le temps de tout lutter vous décidez de la jouez sobre, juste assez pour tenter la satyre qu’elle sente que je veux lui plaire…. Vous restez quelque temps son confident le temps qu’elle se remette de sa désillusion avec le mec qui ne l’a pas rappelé.


Puis vous décidez de faire votre move, vous savez qu’elle est comme vous, elle aime se mettre en scène, elle veut que sa vie soit un roman… il va vous falloir être inventif. Vous louez un cheval blanc sur internet, vous vous refaite une santé vestimentaire chez H&M (sympa tes mitaines… ouai froid aux doigts quand même), et vous débarquez dans sa vie en pensant être son sauveur. La 1ere approche se fera en groupe, un repas à 4 par exemple avec un couple d’amis (au hasard), la votre humour fait mouche (dans la ville des Fly Boat), vous êtes à 2 doigts de refaire le coup de la valise…

Fin de soirées, gonfles à bloc par un repas où vous avez distille par parcimonie vos petites vanouses préférées, vous vous dites que c’est ‘’tout cuit’’. Vous la raccompagnez chez elle en pensant partagez ce soir plus que l’addition du resto avec elle (gentleman ou pas ?), vous connaissez votre principal défaut, l’égocentrisme ? Non ! Votre propension à tout déballer le 1er soir ‘’Ecoutes… je sais pas toi, mais moi j’ai jamais vécu ca…’’

Votre belle inconnue vous répondra… ‘’Te vexes pas mais.. je trouve que tu surjoues tout le temps… et puis je suis un peu déçu… c’est donc pas une légende les photos de profil Facebook c’est trompeur !’’

‘’Te casses pas va !’’, comme quoi la fille aux râteaux sait aussi en mettre !

Saturday, 1 November 2008

Le Tord Boyau

Place San Marco, Montmartre, Baie d’Along, banquette arrière d’une Panda 4x4… Notre Monde regorge d’endroits magiques pour les séducteurs que vous êtes. S’il parait à première vue impossible d’extraire un lieu plus qu’un autre, ou romantisme rime avec… d’autres mots en isme, il existe néanmoins un endroit sur Terre, que même Auguste Gaché a eu de la peine à nous cacher, ou la séduction connait son apogée : Le Tord Boyau. Vins aromatisés, lumière tamisée, Michel Delpech, décoration champestre (du bois des iles au bois de cagette) … tout est réuni pour que la bête de drague que vous êtes s’épanouisse.

Bien qu’ayant fait par ailleurs l’éloge de la fille parfaite, il va vous falloir changer vos canons de beauté, la qualité n’étant pas un critère de sélection à l’entrée, l’obscurité sera ici votre meilleur allier. Une légende urbaine voudrait que le Tord Boyau ne soit répertorié sur aucune carte, impossible de le trouver… c’est lui qui vous trouve. Il est d’ailleurs tout à fait aisé de repérer les gens qui se ventent d’y être aller, sans jamais y avoir mis les pieds ‘’Je suis allé au Tord Boyau !!!’’ ‘’ Ah ouais t’as vomi ?’’ ‘’ Nan pourquoi…’’ ‘’ Bah t’es pas allé au Tord Boyau alors’’.




Le Tord Boyau, il faut le savoir, n’est jamais le 1er choix lors d’une soirée (un peu le Nicolas Batum du Bar à vins), personne ne se dit ‘’Tiens qu’est ce que je vais pouvoir mettre ce soir pour aller au TB… ou est mon pull Quechua ???’’ Non le Tord Boyau c’est plus fort que ca, c’est le lieu qui sonne comme une évidence et qui vous attire inéluctablement lorsque l’ennui s’empare de vous sur la Terrasse du 13 ou fini de vous achever entre 2 convers au Tonneau de Diogène. Parce qu’il faut se rendre à l’évidence, une soirée TB commence toujours ailleurs et bien souvent au Shaman !

Le schéma est classique : rendez vous place Notre-Dame, direction le Shaman, pour se donner bonne conscience et montrer son dernier polo Ralph Lauren à des connaisseurs. (au Tord Boyau on vous dira surement : ‘’Ralph Lauren ??? c’est qui ste quiche ?’’). La commande est toujours raffinée, blanc de Californie et sushis. Mais même après 4 assiettes vous avez toujours un œil rivé sur le Kebab l’Oasis au coin de la Rue Barnave. Puis à la fin de la 2eme bouteille de Blanc vous craquez… ‘’Putain j’ai la dalle, puis ce vin est degueu…’’ : l’appelle du Flamingo diraient les spécialistes.




Et la commence enfin votre soirée ! Direction l’Oasis ‘’Shawarma sans oignon’’ (Tord Boyau oui mais haleine préservée quand même), puis vous vous engouffrez dans la Rue des Frères Berthom puis du Barberousse juste pour sentir l’odeur … quelques foulées plus tard vous tournez dans la Rue Auguste Gâché. A la vue de la petite enseigne jaune qui brille au loin, vous hâtez le pas comme aimanté par l’esprit du TB. Sur le chemin vous jetez 2 regards méprisants et autains au Basse Terre et au Métropolitain. Et vous arrivez devant la porte… avec toujours la petite angoisse d’être refoulé, mais en meneur de troupe que vous êtes vous prenez vos responsabilités ‘’Laissez je passe devant’’.


La procédure est simple, classique mais tellement efficace. Lorsque le videur sort la tête de la porte battante, tendez-lui la main de manière autoritaire. Un ‘’Tu vas !’’ viendra récompenser cette audacieuse initiative, ensuite taper lui sur le ventre ‘’Alors ce régime… bon eux c’est bon ils sont avec moi t’inquiètes !’’ et vous pénétrez dans votre jardin ou séduction rime avec Vins au melons. 1er reflexe, avant même de vous frayez un chemin pour atteindre votre place ,vous vous hissez sur la pointe des pieds pour voir si vous connaissez quelqu’un. Puis direction le fond, petite enclave entre bout du Bar et toilettes ou vous trouverez forcement chaussure de rando à vos pieds. Une étude ardéchoise aurait démontré que le style ‘’sport outdoor’’ si typique au TB, aurait pour origine la particularité des toilettes ‘’ à la turc’’ ou une technique de rappel et via ferrata élaborée vous permettra d’éviter les descentes de l’Ardèche (demandez votre baudrier à Nico au Bar).

Une fois installé, le moment de la commande est un moment crucial pour planter votre décor. Les spécialistes ne sauraient que trop vous conseiller 3-4 bouteilles de Flamingo (plus mentionné dans la carte donc l’apanage des connaisseurs) avec des pailles géantes. Payez un petit verre au serveur, la bouteille gratuite vous tendra ainsi les bras. 1ere approche, 2 petites blondes, un peu anachroniques au milieu de ce parterre rustique, demandez leur ‘’ Vous buvez quoi ?’’, 9 fois sur 10 elles vous diront ‘’Vins de Framboise’’ pourtant prometteur mais tellement degueu. Proposez leur du Flamingo en les délectant de la formule consacrée ‘’Goute moi ca gourgandine !’’ en lui tendant une des pailles qui garnissent votre bouteille. Pas le temps de faire connaissance avec ses 2 étudiantes en psycho que déjà un frisson vous parcoure quand l’intro de Bob Maurane grésille dans les enceintes…



Outre la boisson, le TB jouit d’un 2eme élément de qualité : la Musique. De Michel Delpech à Sinse, en passant par Claude François, le DJ a su, au travers de ses nombreux voyages, internationalisée une Playlist aussi festive qu’inchangée depuis 5 ans. Mais vous, en fin stratège, avez su tirer profit de l’enchainement de la Playlist. Le programme est connu, pendant la demi-heure musique ‘’nouvelle’’ de Britney Spaers à Oasis, vous parlez peu et enquillez le plus possible, gorgée après gorgée, au fur et à mesure que l’alcool monte en vous, les filles deviennent de plus en plus belles. Vous allez et venez afin de jaugez l’ambiance du jour, vous regardez avec nostalgie votre photo accrochée au mur au fond du bar. Vous préparez discrètement votre entrée en scène.


Elle a lieu généralement après 30 minutes de TB. Une fois la 3eme bouteille de Flamingo descendue (malgré les appels du pied de vos camarades ‘’Oh Yo… on essaye un autre parfum’’ ‘’ ouai ouai.. laisses je m’en occupe… Tiens Nico tu remets la petite sœur… ouai pareil ouai.. Flaming’’), c’est l’heure de la chanson française ! Fort de votre titre de champion de France de karaoké 2003 à la Roche sur Foron, vous savez que vous abattez une carte importante lors de la 1ere chanson. Vous croisez les doigts pour un ‘’Femme Libérée’’ mais le ‘’Boogie-woogie’’ du Schmoll vous mettra tout aussi bien sur orbite.

Puis vous enchainez, ‘’Toute la musique que j’aime’’ du Patron, ‘’La mauvaise réputation’’ mix Brassens/Sinsemilia, concours de diction sur Noir Désir… puis petite pause sur la chanson du Tord Boyau (5ans que vous venez, vous connaissez plus de 16 000 chansons mais pas celle la…) et vous repartez de plus belle, ‘’le Jerk’’ (jamais un hasard…) puis arrive le moment en guise d’intro au bouquet final de Michel Delpech ‘’Pour un flirt avec toi’’. Vous empoignez vos 2 compagnons, la chorégraphie est connue, rien ne semble enrayée cette belle mécanique. 4-5 ‘’touuuuuur, un petit touuuuur’’ plus loin vous vous retrouvez mélangé au groupe d’Ardéchoises que vous matiez depuis le début. C’est le début de la ½ heure rock, un peu le moment de gloire de Philou Corty.



Vous voila parti dans un tourbillon infernal, une bouteille de Flamingo dans une main, une Ardéchoise dans l’autre, les bras levés sur ‘’Alexandrie’ Alexandra’’, les genoux pliées sur ‘’Twist again’’, le Tord Boyau a pris vie en vous. Puis vient le moment d’élire ‘’la Chemise du TB’’, tradition oblige, il y a toujours un mec avec une chemise ridicule, qui sourit, qui cherche à rentrer dans votre groupe… et que vous, vous accueillez volontiers sous l’appellation de ‘’Peut-être… la plus belle chemise du Tord Boyau’’. Votre équipe au complet, vous voila lance dans une chenille sans fin, plus rien ne semble vous arrêtez… l’odeur du vomi peut être ?

Dernier chapitre de votre épopée Rue Auguste Gâché, le moment de galoche ! Apres avoir poussé un Nicolas Diaz timide à embrasser pour la 1ere fois une fille (Nicolas Diaz ? un regard absent, un charisme qui l’est tout autant… bref Nicolas Diaz quoi), vous vous lancez dans votre croisade de bisous, tout le monde embrasse tout le monde, certains admirateurs le regard affable vous rendent hommage avec des ‘’Mais keumen vous faites… ?’’ ‘’ Bah tu sais nous on est comme toi…’’, bref vous régalez jusqu’au moment fatidique ou Nico allume la lumière…

Et la stupeur, à la découverte du vrai visage de vos conquêtes, vous tentez une esquive rapide même si au fond de vous, vous savez que vous allez les retrouver… au Vieux Manoir !

Thursday, 30 October 2008

L'Etudiante en Ecole de Commerce

Ambitieuse quête que celle d’aujourd’hui, puisque nous allons voir comment faire un investissement en cette période de crise avec la Fille d’Ecole de Commerce.

Censées regrouper une des élites de la nation, les Ecoles de Commerce sont le parfait reflet de la modernisation de l’Education… désengagement de l’Etat, système américanisé… mais il faut le reconnaitre les Ecoles ‘’Papa achètes moi un diplôme’’ ont la cote aujourd’hui. Même si le principe de non récupération politique ne semble pas bien respecté (le débat ‘’le sac Longchamp est-il un signe ostentatoire ?’’ reste ouvert), une meuf de l’UMP peut être sexy du moment qu’elle parle pas trop. Et pour ceux qui s’obstinent à dire que les entreprises recrutent en priorité les diplômés d’ESC, je vous rappelle que ce n’est pas d’hier que les parents viennent chercher leurs enfants à la sortie de l’école.



Ceci dit il faut le reconnaitre, les ESC sont un vivier extraordinaire de jolies filles… classes, parfois intelligentes, bien élevées (les cours de piano ca forge un caractère), un peu salope mais à l’ancienne (privilège social sans doute). En revanche petite déception pour les plus romantiques, la fille de l’ESC aime les relations calculées, strategisées, planifiées… en parfaite petite Busineswoman qu’elle s’apprête à devenir. Heureusement il vous reste… bah… euh…

Avant toutes approches cavalières, mieux vaut faire sur soi même un travail de destigmatisation de sa cible. Alors bon ‘’qu’est ce que ca veut dire ?’’, simplement faire fi d’un nombre important d’aberrations qui habillent le quotidien de votre étudiante en Ecole de Commerce. Ne la jugeons pas sur son Facebook, être ami avec Jean Sarkozy et Doc Gynéco ou faire parti des groupes comme ‘’Les Français appellent le gouvernement à tenir bon contre les grèves’’ ou encore ‘Jeunesse UMP’’ ne sont pas des éléments insurmontables. D’ailleurs toute personne censée sait qu’il prend moins de 10 minutes pour démanteler le fondement des idées de Sarkozy et cons(orts).

Une fois le clivage politique surmonté, il faut savoir réussir son approche, à l’instar du mémoire qu’elle devra rendre, votre phrase d’accroche devra être pertinente et vos idées clairement explicitées. Quant au plan mieux vaut ne pas trop le développer car l’Etudiante ESC ne veut rien de sérieux… études et soirées du BDE avant tout ! Petite astuce chronologique, mieux vaut rencontrer votre étudiante avant sa soirée d’Intégration, ca vous évitera les premiers écueils en matière de tromperie. Ici les phrases d’accroche qui ont fait leurs preuves se trouvent quelque part entre ‘’Oh non ma Rolex a 2 minutes de retard’’ ou encore ‘’Tu sais que je viens de créer ma 2eme Start up, je m’associe avec Père évidemment…’’ et faites tomber votre Burberry a ses pieds…



Une fois la glace brisée, invitez la dans un Lounge ou dans un resto new wave, jamais de Pub ou de Buffalo Grill ‘’Jamais ! C’est pour les pauvres’’ ‘’ Tu dis ca parce que t’as jamais goûtée l’entrecôte du cowboy !’’ bref, vous allez jouer à l’extérieur, au moins les buts compteront double. Vous voila à votre 1er rendez-vous avec elle et…. Ses potes de promo ! Vous ne vous attendiez pas à jouer à guichet fermé mais après tout vous êtes meilleur sous la pression. En parlant de pression, même si vous vouliez décompresser après une longue journée de boulot, il ne faut jamais prendre de bière (‘’et pourquoi pas un pastis aussi !!) donc commandez un Mojito ou un Sex on the bitch (un peu le but final…).

La soirée va être longue mais vous vous accrochez, le plus dur sera de ne pas faire une fixation sur la mèche du blond qui est devant vous. Mais après les 2 premières heures consacrées au cours de management, vous allez avoir votre chance. Un de ses potes beaux gosses vous demandera ‘’Et toi... tu fais quoi dans la vie ?’’, ici soyez bref, vague mais surtout il vous faudra tenter d’intégrer ‘’leur club’’, les étudiants ESC seront touchés par un ‘’Bah moi comme toi !’’. Et n’hésitez pas à mettre en avant les actions sociales et humanitaires que vous menez de front malgré un emploi du temps chargé. L’étudiant ESC a beau être de droite, il vous sortira un ‘’J’ai toujours beaucoup d’admiration pour les gens qui font ca ! Bon moi j’ai pas le temps entre le violon et le Golf’’. Vous faire accepter de ses amis, c’est l’étape obligatoire pour séduire votre étudiante en Ecole de Commerce, car bien avant d’être heureuse, l’étudiante ESC a besoin d’être fière de son homme.

Le piège le plus fréquent dans lequel vous pouvez tomber c’est quand vous commencez à vous accrocher. L’Etudiante en ESC a un emploi du temps très charges, entre les devoirs de groupe, les soirées du BDE, les weekends à la campagne dans le Manoir familial… pas facile de caser une relation. Surtout quand vers Mars-Avril des questions existentielles viennent la hanter jour et nuit : ‘’Dans quelle entreprise du CAC 40 vais-je faire mon stage ?’’.



A ce moment la, trop de pression… elle doit donner son CV au meilleur ami de son père, et ca lui prend tout son temps, en plus les exams arrivent 4 matières à réviser !!!! Bref plus moyen de caser un moment pour vous dans son agenda Aubade. Mais rassurez vous, l’Etudiante ESc a su déceler chez vous un potentiel extraordinaire, elle prevoiera donc de vous recontacter après son stage quand son emploi du temps le lui permettra.

Wednesday, 29 October 2008

L’Etudiante Erasmus

Apres EasyJet et la politique de Brice Hortefeux, l’Etudiante Erasmus est le 3eme moyen le moins onéreux de voyager. La légende voudrait qu’il y ait même des étudiants qui redoubleraient jusqu'à 5 fois leur première année de Fac pour pouvoir accueillir chaque année les petites merveilles Erasmus venues des 4 coins du Monde. Apprentissage d’une langue, découverte de cultures différentes mais aussi redécouverte de sa propre région, l’Etudiante Erasmus est à coup sur la cible la plus culturel à niq… euh à séduire.

‘’Tous les gouts sont dans la voiture’’, le slogan du salon du Tunning de Sedan pourrait tout à fait convenir à l’Etudiante Erasmus. De la soumise asiatique, à la pétillante Australienne en passant par la nasale Espagnole, il y en a pour tout le monde.



Pour commencer et vous mettre en confiance, dirigez vous vers les asiatiques (la Chinoise bien sur, plus rare mais plus respectueuse la Coreenne et la Japonaise). Le fameux on-dit qui voudrait que le Français ait bonne réputation à travers le Monde est totalement faux, tout le monde nous hait… sauf peut être dans les contrées lointaines (US et surtout Asie) ou la France serait synonyme de classe, culture, romantisme ( TF1, Sarko, JM Bigard…). Le conseil ici, soyez clichés. Parlez de Paris même si vous habitez dans le Limousin.

Une fois rodé, privilégiez la cible anglo-saxonne, joues roses, gros mollets, jupes XS en plein hiver, joutes ‘’Guinness’’… idéales pour parfaire votre entrainement de descente d’alcool… indispensable en soirée Erasmus. Méfiez vous tout de même de la British qui allume beaucoup (‘’tease’’) mais n’offre pas facilement sa Rose (ou son Chardon selon la provenance) … Néanmoins pour votre mèche, une allumeuse vous donnera la flamme nécessaire pour appréhender le spirit Erasmus… Petite mention spéciale à l’Ecossaise qui a un cœur énorme… et le reste souvent aussi. Le jeu de séduction ici ressemble étrangement à une 3eme mi temps dans le Royans ou la patience est le maitre mot. Sachez que si vous démontrez une endurance nécessaire pour tenir les 17 litres de bières qu’il vous faudra boire de 14h a 23h un samedi après midi… alors la British vous tombera dans les bras… (au sens propre)



Pour les histoires passionnelles sans véritables débouchés, choisissez plutôt les hispaniques (petite préférence pour l’Amérique du Sud, plus exotique). A part une voix nasale insupportable et un accent anglais qualifié ‘’de merde’’ par les spécialistes, pas de véritable repoussoirs insurmontables, outre une passion pour la fête et un certain talent sur les Dance floor, l’hispanique vous garantira de longues et passionnantes discussions alter mondialistes teintées parfois d’une touche de communisme pas désagréable. Le plus dur ici sera de vous décomplexer des hanches pour la suivre dans des Salsas aussi suaves qu’endiablées… Petit bémol cependant, assurez vous que Jésus n’ait pas le monopole de sa chatte.

Le seul véritable risque avec l’étudiante Erasmus vient d’Australie. Pays de la Bogosserie masculine et féminine, l’Australie est aussi le fournisseur officiel de ‘’gens biens’’ dans le Monde. Cool, ouverte, surfeuse dans l’âme l’Australienne est le piège parfait pour les beaux gosses un peu coureurs. Pétillante, drôle, l’Australienne se mue a la demande en meilleur pote et donc forcement un jour, le drame, en femme idéale. Parce que le problème, c’est qu’au jour du grand saut, le kangourou que vous êtes va devoir s’envoler de l’autre cote de la Terre… Le conseil ici, se mettre un peu d’eau sur la figure (ca fait du bien parait il), prendre son billet, faire un gros bisou à sa mère (‘’ah bah quand même !’’) partir et réfléchir après…



La liste des étudiantes Erasmus est évidemment non-exhaustives : la russe ‘’vodka-poudre’’, l’italienne ‘’anti-Cavaliere’’, ou l’Allemande ‘’ bonne copine’’ la diversité reste la richesse des ses rencontres… Tant qu’on se sert de sa langue !

Monday, 27 October 2008

La Grande de 3eme

La confiance gonflée à bloc après une année de CM2 qui m’a vu devenir champion de la cours en course de pneus (ca laisse des traces…), je suis arrivé au en 6eme, avec mon charisme ‘’d’école primaire’’ en bandoulière, avec comme seul objectif de conquérir ce nouvel horizon qui s’offrait a moi : le Collège.

Mon 1er jour fut inoubliable, je prends le bus pour la 1ere fois de ma vie pour me rendre à l’école, et là au fond, place du milieu, qui fait rire et baver tous les mecs autour : la Grande de 3eme. Blonde, yeux bleus, sourire-qui-fait-rougir, Jeans, Doc Martins, poncho violet bref Vanessa Paradiesque… le genre de fille qu’il ne faut pas regarder longtemps dans les yeux et à qui on pense en écoutant Kiss Me (Sixpence None the Richer… la belle époque)



Apres une semaine, ma coupe au bol, ma veste de ski orange, mon nez qui coule, mes survêt à pressions, ne pouvaient rivaliser avec les boucles d’oreilles, mèches blondes, cigarettes au fond de la cours, portefeuille accroché à la ceinture par une chaine des Grands de 3eme. Surtout qu’au bout d’un mois, on m’avait volé 3 fois mes frites, pissé dans mon cartable Batman et des 4eme m’avait pris en grippe à cause de mes grands pieds (ce n’est pas de ma faute si les pieds grandissent avant le reste…). Dans ce marasme pubère, mon seul rayon de soleil, c’était elle : la Grande de 3eme.

Au bout de quelques mois, j’avais remarqué qu’elle changeait souvent de copains, même si je souffrais de la comparaison avec ses nombreux ex, entre le guitariste-cheveux longs, le capitaine de l’équipe de foot, et celui qui avait redoublé 3 fois : grand, brun, barbe de 3 jours, walkman CD écoutant Oasis (un Bad Boy quoi…) Je me disais que j’avais rien à leur envier, de la barbe j’en avais, enfin surtout de la moustache, des CD bah euh… j’écoutais Renaud en boucle peut être qu’elle aimera mon cote Che en culotte courte, et pour le sport bah je cours tous les jours pour être le prem’s a la cantine… ca compte ?

En homme de réseaux que j’étais, je décidais de faire jouer mes connaissances. Je demandais à mon meilleur pote (wouh !) d’aller lui demander son prénom… A la récré il s’exécuta, il revint en sprint jusqu'à notre QG (le banc à cote des toilettes… notre 2eme préféré) et il me dit essoufflé ‘’J’ai pas pu, trop de pression, y’avait les Grands qui jouent au Basket d’habitude avec elle…’’ . Là je réalisais que j’étais allé trop loin, je ne pouvais pas décemment envoyer au casse pipe un de mes meilleurs éléments. Je devais agir seul.



Bien que le temps était compte, en fin d’année elle irait au lycée (c’était écrit…), je décidais de profiter de son voyage scolaire en Angleterre pour faire le point et pour mettre au point une stratégie ambitieuse. J’étais à mille lieux d’imaginer qu’elle passerait sa semaine dans les bras d’Andrew… son corress anglais. Néanmoins, je portais mon choix sur une lettre à cœur ouvert avec un dessin d’un bateau sur le verso de la page… bref infaillible.

Pour me conforter dans mon choix audacieux, je demandais l’avis expert du plus brillant des hommes : mon Père. Il m’expliqua alors qu’ à mon âge il y a des choses qu’un garçon doit savoir, que ca fait plusieurs fois qu’il me voit sortir le soir, des filles j’allaient en rencontrer et que c’était pas ce que je croyais… elles sont toutes belles, belles, belles (avec le recul ca fait mal de voir que notre père nous a menti !). Une fois rassurer sur le bien fondé de mes espérances je me mis à la rédaction de la lettre.



Stylo plume Reynolds bicolore (je ne reculais devant aucun sacrifice), effaceur comme garde-fou, feuille double grand carreau, je ne savais ou l’imagination de ma prose m’emmènerais. Aussi loin que vont mes souvenirs je crois que ca faisait un truc comme ca :


Chère Grande de 3eme,

Je pense que tu me connais et pour cause tu t’es moquée de moi avec tes potes quand je suis tombé dans le bus fin septembre. Depuis ce jour la, ton rire espiègle qui s’est envolé dans le bus aussi léger qu’un oiseau, raisonne encore dans mon cœur.

J’ai bien remarqué que depuis le début de l’année tu as eu 14 copains. Mais à chaque fois que je t’espionnais quand tu les embrassais derrière le grand chêne au fond de la cours, je ne te sentais pas épanouie.

J’ai bien vu que tu étais une fille de gout, une fille d’art, c’est pourquoi je t’ai dessinée un bateau à l’intérieur de la feuille double, bateau ou pourront naviguer nos sentiments enfin avoués et réunis.

Alors je sais que les 6eme ne font pas partis de tes 1ers choix… et pourtant un 6eme n’est qu’a un ciel du 7eme… (ciel !)

Comme tu le sais je n’ai pas cours le mercredi donc j’attends ta réponse jeudi.

Bien na toi.



Bon, elle est venue me voir à la récré du jeudi, m’a ébouriffé les cheveux et m’a dit que c’était très mignon. Enfin le bon point c’est qu’elle n’a pas dit non, alors avec un peu de chance je pourrais la retrouver sur Copains d’avant…

Sunday, 26 October 2008

La collègue de boulot

Quelque peu oubliée depuis l’échec cinématographique de Harcèlement (avec Michael Douglas et Jean Rochefort), la collègue de boulot fait un retour fracassant dans le paysage médiatique avec l’affaire DSK. Le compagnon d’Anne Sinclair est en effet pris dans la tourmente d’une sombre affaire de tromperie. Malgré une défense solide, il aurait ainsi déclaré : ‘’ FMI ne de rien mais c’est elle qui a commencée’’, le socialiste ( ?) semble avoir goûte à l’une des tentations les plus quotidiennes qu’il soit: la collègue de boulot.

Au delà de l’adultère, on peut également considérer qu’il s’agit d’un message fort a Sarkozy, à moins de 3 ans de l’annonce de sa candidature à la présidentielle de 2012(prévue début 2011), DSK semble dire à Sarko ‘’moi aussi je pécho qui je veux !’’



J’entends déjà les plus sceptiques ‘’95% de nos collègues sont mariées, les autres sont moches…’’, à ceux la j’ai envie de répondre par la négative ‘’mariées OUI, fermées à toutes expériences adultérines NON !’’. Car la collègue de boulot a des difficultés de couple récurrentes. Cela s’explique facilement par son ambition professionnelle qui gène de plus en plus son compagnon, qui la préférerait l’attendant en soubrette quand il rentre du boulot, et non à faire des heures supp, seule dans un bureau humide avec vous… Et depuis le temps que le mari jaloux nous emmerde avec ses petites réflexions lors des ‘’journées ski familiales’’ organisées par le CE, donnons lui raison !

D’abord la collègue de boulot c’est une femme qui a réussie, qui est incroyablement sexy petite lunettes carrées, tailleur et qui vous livre tous ses petits secrets. Cela combinait avec les innombrables moments Nutella (secret à la machine à café, rapprochement incongru dans le local photocopieuse, confidence mouillées en fin de réunion) que comporte une journée de boulot, séduire sa collègue semble être une partie de plaisir. Et pourtant il subsiste dans notre société moderne un adage persistant qui dit ‘No Sex in Job’’, adage qu’il va falloir dépasser en dediabolisant le petit coup de bite de fin de journée entre 2 dossiers.



Pour déclencher le processus de séduction, la procédure est simple. 1er étape : les mails. Commencer par faire suivre les chaines de mails (qui insupportent tout le monde mais que tout le monde lit), la collègue de boulot sera touchée par cette petite attention, glissez lui un petit ‘’Je sais combien tu travailles dur, j’ai pensé qu’un peu de détente te ferait pas de mal…’’ pour vous donner un peu de crédit… surtout lors des chaines à l’humour discutable (tout le monde connait la blague du black…)

Une fois le contact établi, contact que vous pouvez vérifier peu de temps après avec les petits sourires qui fusent… Il est temps de jouer la carte machine à café ! Un matin d’automne (les autres saisons ca marche aussi) alors qu’une pluie fine finit le labeur du vent et lave les arbres de leurs dernières feuilles jaunit par un Octobre moite (ok j’arrête). Bref ce jour là, petit mail matinal, simple mais efficace un petit ‘’Bonjour ’’ (pensez à enlever votre signature électronique toujours ridicule en mode dragouse). La collègue, fatiguée par une nuit de règles douloureuses et de cris de bébés (oui la collègue de boulot est une jeune maman, mais laissons la déontologie et le respect des bonnes mœurs aux hommes politiques… ou pas) sera touchée par cette approche sobre (la sobriété est mère de…euh.. est mère du Nord), à vous d’être incitateur avec un ‘’Café ? ‘’.

Et là c’est le moment de se la jouer confident. En fin observateur vous remarquez ces énormes cernes, ne vous aventurez pas dans un ‘’Oula t’en chie ce matin, Nuit agitée ?’’ qui vexera votre collègue, préférez lui plutôt ‘’Ecoute Véro, je sais que ca va pas en ce moment tu peux tout me dire, je suis pas là pour te juger’’… et Véro s’exécute ‘’Ca fait 6 mois qu’il s’est rien passe avec mon mari, je veux plus qu’il me touche’’… là une petite excitation monte en vous, ne paniquez pas, 9 fois sur 10 un homme normal se grille dans cette situation. Mais pas vous, pourquoi ? parce que vous suivez mes conseils bien entendu !

D’abord lui faire sentir que vous serez toujours de son coté, puis subtilement démonter son compagnon ‘’ Attends je n’arrive pas à le comprendre, il devrait se réjouir de ta promotion… si moi j’avais une femme comme… enfin bref’’, ce petit jeu de confidence vous rapprochera indéniablement de votre collègue. Il vous faut alors jouer des pieds et des mains pour vous voir confier le même dossier… à vous le binôme… et les heures supp qui dérapent.



Lors de ces fameuses heures supp, (mercredi soir généralement tan pis pour la Champion’s League), alors que la complexité du dossier laisse présager une nuit de travail intensive, le portable de votre collègue ne cesse de sonner. Excédée par le 27eme appel de son mari, votre collègue ne répond pas… profiter de sa pause pipi pour répondre vous-même au mari ‘’ Allo, Non c’est son collègue, rappelez vous on s’était vu à la journée ski… malheureusement elle n’est pas disponible, elle est partie se rafraichir… ouiiii harassante cette journée…’’. Il n’en faut pas plus pour voir débarquer son mari hystérique 30 minutes plus tard…

Restez discret lors de la scène de ménage… un impartial ‘’ Vous vous méprenez Michel, il ne s’agit ici que de travail !’’ finira par consommer la crise entre le couple. Séchez les larmes de votre collègue, sortez une bouteille de rosée (oh on a toujours une bonne bouteille au bureau). Vous n’êtes plus très loin du but initial.

Si toutefois une relation dans un cadre professionnel vous apportera toujours des emmerdes (le FMI peut toujours vous blanchir…), l’expérience vous permettra au moins de cocher une case de plus !