Mettez vous quelques instants dans la peau de JC Vandamme, et ayez une réflexion sur vous-même, sur les femmes, sur ce que vous cherchez. Parce qu’on a beau se mettre en mode ‘’Ali Baddou’’ tous les weekends, séduire tour à tour une Bab’s, une milf de 34 ans, une lectrice du Nouvel Obs, écumer les Ardéchoises du Tord Boyau, taquiner toutes ses collègues de boulot, rêver à son 1er coup de foudre dans le bus du Collège, on cherchera toujours la fille qui nous correspond… une fille comme nous : une fille qui prend des râteaux !
Vous êtes d’ordinaire fataliste sur les relations amoureuses, mais quand vous pensez à une fille qui serez comme vous, qui vous ressemblerait sur le fond (moins sur la forme, même si vous êtes pas mal en blonde…), alors monte en vous un élan d’optimisme, un brin utopique. Imaginez un instant une fille habitée des mêmes doutes, utilisant sans succès les mêmes mécanismes pathétiques de séduction. Une fille qui rêve de relations simples mais se retrouve systématiquement dans des situations sentimentales d’une extrême complexité… le seul moyen finalement pour elle de vibrer. Imaginer une fille d’une beauté intimidante, avec une sensibilité proche de la votre, qui se laisse guider par son propre dictat émotionnel…
Vous vous demandez où et comment rencontrer cette fille… NY, DC, sur un ferry qui vous emmène sur l’Ile de Skye, dans un musée à Florence… ?? Pas du tout, c’est le genre de rencontre, à 1ere vue, sans la moindre touche glamour, romantisme zéro. La rencontre a lieu un dimanche soir, c’est dire le niveau d’enthousiasme qui habite chacun de nous le soir de Zone interdite. Alors que vous cliquez sur votre énième lien Youtube ‘’Seamisai Laura Pausani’’ (ah ouai merde… le mal est profond !) vous recevez un message Facebook venu de nulle part… Vous entamez une discussion MSN improbable avec une inconnue, belle, drôle, visiblement pumpelup mais vous sentez que l’alcool commence à l’amener dans les bas fond existentiel d’un dimanche soir, très tard.
Vous faites un peu connaissance, mais le but n’est pas là, vous êtes là l’un pour l’autre dans un moment où James Blunt aurez accompagné votre descente aux enfers. Elle vous raconte ses déboires amoureux, vous vous posez en confident-conseiller-expert alors que votre vie sentimentale n’est pas reluisante, sinon pourquoi écouter Souchon à l’heure de l’Equipe du Dimanche. Vous essayez de trouver les mots pour lui remonter le moral… un mec ne l’a pas rappelé après 2 rendez-vous… il ne la rappellera pas… vous lui souhaitez néanmoins avec des ‘’Tu sais il a peut être plus de crédit sur son portable…’’ ou encore ‘’bah laisse lui le temps ca fait que 4 jours…’’ Vous vous embourbé dans une explication stérile ‘’Mais qu’est ce qui va pas chez moi… pourquoi il me rappelle pas ???’’ Bref, c’est le moment de jouer la carte Youtube.
Pour se dépêtrer de situations délicates où on n’ose pas dire a la meuf que bah… visiblement elle est tombe sur un connard, rien de mieux qu’une petite chanson de Teen movie. Coup de poker vous posez un ‘’Everyone else but you du film Juno’’ de behind ze fagots. Et vous voila embarquez dans un battle Youtube des plus plaisant. Elle vous répond par un ‘’Because des Beattles’’, auquel vous ripostez par un ‘’Boom boom de Tiziano Ferro’’. Vous sentez que le ton monte d’un cran, ca devient plus humide, elle vous dit ‘’C’est pas une déclaration mais…’’ et vous pose un ‘’I’m yours by Jason Mraz…’’, la vous commencez à vous enflammez, vous êtes à 2 doigts de porter le coup final, un Jack Johnson sous le coude, un Damian Rice en live, mais non c’est le DRAME ! la faute de quart du skieur, la balle qui reste dans le filet de Federer, la coupe de cheveux de Bruno Masure, l’album bossa nova d’Elie Semoune, bref l’erreur fatale : le copié/collé qui foire, vous posez un ‘’Et tu danses avec lui de C.Jerome’’.
Dimanche soir, vous avez froid, vous êtes en pyjama Short du PSG/Maillot des Hearts et vous vous prenez la tête dans la main ‘’Aaaaaaaaaaaaah pas C.Jerome…. pas l’indien !’’. Mais la O miracle, votre belle inconnue vous sort ‘’Ah ouai pas mal… mais moi je préfère Cœur de Loup de Philippe Lafontaine !’’ ouuuuuf sauvé ! Vous savez que vous avez frisé la correctionnelle, pas le temps de tout lui dire, pas le temps de tout lutter vous décidez de la jouez sobre, juste assez pour tenter la satyre qu’elle sente que je veux lui plaire…. Vous restez quelque temps son confident le temps qu’elle se remette de sa désillusion avec le mec qui ne l’a pas rappelé.
Puis vous décidez de faire votre move, vous savez qu’elle est comme vous, elle aime se mettre en scène, elle veut que sa vie soit un roman… il va vous falloir être inventif. Vous louez un cheval blanc sur internet, vous vous refaite une santé vestimentaire chez H&M (sympa tes mitaines… ouai froid aux doigts quand même), et vous débarquez dans sa vie en pensant être son sauveur. La 1ere approche se fera en groupe, un repas à 4 par exemple avec un couple d’amis (au hasard), la votre humour fait mouche (dans la ville des Fly Boat), vous êtes à 2 doigts de refaire le coup de la valise…
Fin de soirées, gonfles à bloc par un repas où vous avez distille par parcimonie vos petites vanouses préférées, vous vous dites que c’est ‘’tout cuit’’. Vous la raccompagnez chez elle en pensant partagez ce soir plus que l’addition du resto avec elle (gentleman ou pas ?), vous connaissez votre principal défaut, l’égocentrisme ? Non ! Votre propension à tout déballer le 1er soir ‘’Ecoutes… je sais pas toi, mais moi j’ai jamais vécu ca…’’
Votre belle inconnue vous répondra… ‘’Te vexes pas mais.. je trouve que tu surjoues tout le temps… et puis je suis un peu déçu… c’est donc pas une légende les photos de profil Facebook c’est trompeur !’’
‘’Te casses pas va !’’, comme quoi la fille aux râteaux sait aussi en mettre !
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