Sunday, 27 September 2009

MAis fraaaaappe Youri

Pourquoi faire aujourd'hui une comparaison des plus populiste, entre seduction et football, entre un noble art et un sport pratique par des garcons comme Sammy Traore ou encore Bruno Rodriguez (et freres!). Tout simplement parcequ'on a tous pris un jour un carton rouge, on a tous ete victime du turn-over du coach ou pire du mercato d'hiver, et parcequ'on est toujours a la limite du hors-jeu. Decryptage.

Les joueurs d'abord. Il y en a de tout genre et de tout niveau. Ceux dote d'une tres grosse... frappe a la Bruno N'Gotty, ou ceux qui ont un jeu tout en touche (rectal?) a la Camel Meriem aka ''la Reine du Rocher''. Il y bien evidemment les profils types de joueurs que tout le monde connait. Le Steeve Savidan, machoir en avant, charme de Ch'tis, titulaire a Caen, legende a Valenciennes mais qui, dans le froid et la grisaille d'un soir d'hiver peut faire lever un Stade de France, le type de joueur qui paye pas de mine mais qui arrive toujours a tirer dans n'importe quelle position. Le Lolo Blanc, elegant, gentleman, discret mais qui aime bien partir de derriere, ou encore le Duga de Province, beau Gosse, petrit de qualite mais qui a trop vouloir en faire, manque cruellement de realisme. Les Xavier Graveleine qui changent de clubs chaque saison, ou encore les Paolo Maldini, fidele, rugueux sur l'homme pas etonant que ce schema soit le plus durable. Le monde du football est peut etre plus cruel que celui de la seduction notamment l'adage qui veut que celui qui saute [sur] tout ce qui bouge se forge une carriere somme toute respectable, l'exemple de Gilles Barabe illustre ce propos a merveille : pas de talent, pas de physique, pas de charisme et bah pas de palmares! (et pis c'est tout)

Les equipes ensuite. Meme si l'amour du jeu est a coup sur comparable en CFA 2, le but ultime est de taper dans les grands Clubs. La sensualite du Barca, la classe du grand Milan, le prestige de Liverpool ou encore le charme du jeu romain ( cote Roma pas cote Mussolini), mais les places sont cheres pour atteindre un tel niveau. Bien sur qu'on peut s'epanouir en defense central a Chateauroux, mais quel plaisir de fouler la pelouse verte et charger d'histoire, qui sent bon la Ligue des Champions d'un grand Club Londoniens (on avait dit pas d'allusion a la pelouse mais tout de meme, une pelouse entretenue c'est l'assurance d'un jeu fluidifie!). Meme si ce sont souvent les grands Clubs qui choisissent leurs joueurs, on peut, par une serie de stratageme (l'humour, le leadership, l'amitie avec Abramovicth) pousser la porte des clubs les plus prestigieux, a ce propos Pedretti se repete souvent ''si Deschamps l'a fait pourquoi pas moi'', ecoute Benoit, tu sais le physique dans le football de haut niveau c'est primordial, allez range moi cette paire de dents tu va blesser quelqu'un.

En football comme en seduction un bon entraineur est indispensable. Le bon entraineur vous dira toujours priorite au championnat meme si on reve de Ligue des Champions, et au passage si on peut accrocher une coupe Nationale (une rouquine en boite par exemple) on se privera pas. L'entraineur est la pour vous driver, souvent d'ancien joueur de haut niveau, ils connaissent les rouages et les pieges a eviter quand on aspire a une longue et brillante carriere. D'abord le travail de pre-saison est incontournable pour jouer sur tous les tableaux, les matchs amicaux permettent de travailler les automatismes. On peut rapprocher le coup d'un soir des Coupes Nationales, cela permet de faire jouer les remplacants et les jeunes du centre de formation, et certains titulaires viennent y chercher un peu de temps de jeu, au risque d'etre grille en championnat.

Le vocabulaire est etrangement identique, il n'est pas rare par exemple de voir un surveillant de lycee faire le Hat trick dans une classe de Terminale, ou encore un seducteur dans le doute a besoin de scorer pour regonfler son moral. Certains traumatismes egalement sont communs au Foot et a la seduction, on pense tout naturellement au drame du Heysel ( une Heysel mal rasee... peut choquer et ralentir une carriere). Nous passons rapidement sur le cote tactique, les offensifs, les defensifs, ceux qui aiment passer sur les ailes (draguer d'abord la copine moche par exemple pour tenter de trouver un corner toujours dangereux quand on est un bon tireur). Une tactique semble marcher pour les hautes competitions le 4-4-2 Diamant, meme si l'important pour certains et de se battre sur tous les ballons. Le jeu en mouvement est egalement un atout considerable, un bon danseur a toujours un temps d'avance dans la course a la drague, mais l'important, et Ben Arfa devrait s'en inspirait, est de ne pas danser trop longtemps tout seul.

Si l'on peut reussir dans les 2 disciplines, a l'instar de Casanova, un joueur merite l'attention et le respect des observateurs, ce joueur/seducteur c'est Youri Djorkaeff. Alors bien sur, ''Youriiii c'est pas Zizou'' mais si on lui pardonne son pantalon en cuir qui resonne encore comme un coup d'epee dans l'eau du RN'B, Youri reste a ce jour le specialiste des 30 derniers metres, c'est un peu sa force d'ailleurs. Youri c'est la coupe de cheveux toujours impec, le col parfois releve mais pas toujours, comme pour mieux prouver son adaptation a tous types de defenses. Mais Youri c'est surtout l'audace, le talent bien sur , mais surtout ce flair indispensable qui lui permet de realiser des ciseaux le long de la ligne de but ou encore de feter dignement le viol d'une peureuse equipe espagnoles. Bref si l'on devait retenir une chose de Youri c'est ca... l'instinct et surtout la frappe parce que finalement que tu joues en CFA 2 ou sur les plus belles pelouses (decidemment!) de Ligue des Champions bah envie de te dire ''Fraaaaaaaaaaaappe Youri''.

Monday, 12 January 2009

Anne-Sophie Lapix


Tel un vieux vaccin, Epicure nous rappelle réguliérement que la vie est faite pour être consommée sans modération, et comme toute recherche de profit elle comporte ses moments d'apogée, à la maniere d'un El Guerrouj un soir d'Aout 2004 ou un Michel Denisot à Vienne il y a 12 ans, votre apogée en tant que séducteur se nomme Anne-Sophie Lapix. Quoi de mieux pour l'homme de défi que vous êtes que de vous attaquer à ce qui se fait de mieux en matiére de femme sur Terre.

1m58 de bonheur (oui officiellement 1m66 mais on avait dit d'enlever les talons à la visites medicales), un sourire ravageur, un petit rire espiégle, une chute de reins ''qui fait plaisir'' c'est Anne-Sophie Lapix: vous apprendrez à la connaitre! A l'instar d'Estelle Denis et de Melissa Theuriau, qu'elle précéda le dimanche soir sur M6, Mlle Lapix n'a toujours pas trouvé son comique.




Anne-So (je peux t'appeler Anne-So?) avant toute chose, qui est d'ailleurs égale par elle même , je vais t'expliquer pourquoi le choix définitif de perfection féminine s'est arreté sur toi, . Si les raisons sont nombreuses et variées,seulement quelques unes méritent d'etre soulignées. D'abord tu me connais, j'aime les chieuses, mais les chieuses laiques, c'est-à-dire celles qui ne me cassent pas les couilles. Alors au début j'etais comme toi, une chieuse pas chiante??? mais cette oxymore empruntée au vulgum pecus prend tout son sens aprés une analyse de Dimanche +. Tu taquines tes invités avec aplomb (avec qui?) et pourtant tu restes courtoise et pertinente, il en va de même pour la relation que nous entretenons tous les 2. Tu es toujours ponctuelle à notre rendez-vous doménical, tu es toujours extrêmement souriante et surtout, car tu me sais un peu jaloux, tu as la décense d'inviter Besancenot, Hortefeux ou Bachelot, plutot que Jude Law, Romain Duris ou un journaliste de Reverse.

Laisses moi d'emblée t'enlever d'un doute, je connais mes limites. Je ne peux, je l'admets volontier, rivaliser avec les beaux gosses que tu croises à Boulogne-Billancourt, les Alex Ruiz, les Ali Baddou, sans parler des Duga, Zizou et autre Liza qui ne chopent pas que des contrats publicitaires depuis leur victoire le 12 juillet. De plus tu es la reine de la repartie, repartie que tu tiens sans doute de tes années d'études politiques et de journaleuses à Bordeaux... de la à te qualifier de Millesime de la classe 96 il n'y a qu'un pas que je ne franchirai pas, et pourtant les grands crus traversent le temps comme toi la grille de programmes de LCI pour accéder à la plus prestigieuse cave à journaliste : Canal +. A ce titre je pense que nous devons etre nombreux à vouloir décrypter les facéties de ta personnalité pour ainsi mieux te conquérir. Je crois savoir que ta pétillance te vient de ton passage à France 3 Champagne [Ardennes], mais maintenant que tu appartiens à la chaine football, laisses moi devenir le meneur de ton jeu, un peu ton Raphael Van der Vaart.


Anne-So je ne te promets pas la vie de Chateau, car visiblement la vision que tu en as ne fait rêver personne, sinon les recalés du 1er gouvernement Sarko: les Coppé, les Steevie, les Jean Passe... Je ne te promets pas non plus le miel au baiser de ma bouche, je suis plutot Nutella, un peu comme les moments qu'on pourrait passer ensemble. Je préfére également t'enlever toute espérance, toi la fille de St Jean de Luz, tu t'attends à un surfer, mais meme les jours de grands vents ne m'ont jamais permis de faire rêver les quelques pêcheurs du Lac de Laffrey. Enfin, je ne suis pas non plus un grand admirateur de la Vie Parisienne, la Rive Gauche ''de musique et de poésie'' ne fait rever que dans la bouche de Souchon, et le reste de la Capitale n'est que poudre aux yeux... enfin quand on manque le nez!

Tu te demandes donc ce que je te propose de spécial, j'ai envie de te dire ''Mais rien Anne-So!'', c'est ce que je sais faire de mieux. J'aurais pu, comme à tant d'autres avant toi te promettre les étoiles ou à défaut la Lune, je l'ai eu fait a Melissa Theuriau, mais parait-il je n'avais pas les épaules, ni peut etre le bras assez long, pourtant moi j'en ai 2!!! Et puis pour dire vrai, j'ai arrété de promettre la Lune... la peur de dépeupler le systeme solaire peut être (''oh une feinte de merde à base d'astronomie'' oui autant montrer mon vrai visage). Pour te séduire Anne-So je la jouerai plutot à la Grenobloise ''prends ta banane Quechua, chausses tes Dynastar, on va boire un canon à Prapout' '' (on va quand meme pas aller chez les Lyeunnais!). Montagne, neige, soleil, une telle carte postale est un peu cliché pour une Lapix (trop loin dans la métaphore photographique?)

Une preuve Anne-So, s'il en fallait une, qu'il en va finalement de la séduction comme de la qualité de tes émissions et que le vrai probléme c'est que quand c'est fini et bah faut attendre une semaine pour que ca recommence...

Wednesday, 26 November 2008

La fille du Starbucks

A l’instar de la RedBull, du Burger King ou encore de grandes équipes de basket, certaines absences du paysage français nourrissent et contribuent à la ‘’legendification’’ de certains concepts. La fille du Starbucks n’échappe pas à cette règle. Mis à part quelques endroits très parisiens, le plus célèbre des Coffee Shop est un mythe en France, mais à Paris la Fille du Starbucks n’est malheureusement qu’une poufiasse en cookai et écharpe Burburry, les Starbucks parisiens sont principalement le bastion des collégiens méchus côtoyant des quinqua liftées et botoxisées !

Pour trouver la vraie fille du Starbucks il faut pour cela tenter l’aventure Londonienne ou New-Yorkaise, la ou les Starbucks tirent leur ambiance si particulière. Il faut imaginer Starbucks comme un Central Perk franchisé, Canapés, gros Mug de Moccha, peinture violette pastelle. A la barre, des étudiantes mimis (critère indispensable à l’embauche) ont remplacé Gunther, c’est un peu comme si Rachel n’étaient jamais partie travailler à Bloomingdale’s. Deux éléments rendent l’ambiance Starbucks inimitables, d’abord les tableaux d’artistes que d’aucun diraient contemporains, ou quand les aquarelles de Marie Laurencin vous rappellent Manet. (les spécialistes apprécieront). Et ensuite la musique, sorte de gage de cette quiétude, qui traverse le temps des Beach Boys à Duke Ellington en passant par le Best of de Franck Sinatra. Même si on bascule dans le tragique à l’approche des fêtes de fin d’années avec la compile de Noël, avec un peu de chance vous pourrez entendre un peu d’Alanis Morissette.



Le Starbucks a ce coté paradoxal qu’on recherche chez une fille. Il est à la fois l’endroit ou on trouve des CD pour lutter contre la faim dans le Monde et le symbole d’une globalisation nauséabonde. Particularité britannique, dans un lieu de rencontre social et socialisant on ne trouve qu’un seul quotidien : le Guardian. Pour les incultes, le Guardian est le Figaro local, de bonne facture certes mais qui sent la Droite jusque dans les mots croisés. On s’attend donc à voir arrive des méchus intrépides et révolutionnaires de l’UMP Lycée, polo pastelle (comme les murs !) chaussures bateau sans chaussettes, petit pull sur les épaules, mais heureusement cette mode neuilléenne n’a pas franchi la Manche.

La fille du Starbucks vient ici pour travailler, mini laptop, livres ouverts sur la table basse, crayon de papier qu’elle mord pour indiquer sa réflexion. Mais la fille de Starbucks ne vient pas QUE pour travailler, si vraiment elle avait des devoirs importants elle serait à la bibliothèque, comme toutes Bookworms qui se respectent. Non la fille du Starbucks est venue pour faire une rencontre. C’est donc une chance inouïe pour vous de rencontrer une fille à jeun. L’approche de fille de Starbucks nécessite tout de même un petit budget, le café venti à 4 euros aura vite raison de votre porte monnaie à scratch Quicksilver. Savoir éviter les pièges est primordial dans cette jungle caféinés, ne jamais prendre de Capuccino même si celui-ci vous fait diablement envie, pour la simple et bonne raison qu’ à la première gorgée une peu de crème ne quittera plus le bout de votre nez ‘’Tiens toutes les filles me sourit aujourd’hui !’’ . Ensuite éviter le muffin pineapplle-honey, certes on le surnomme ‘’little piece of Heaven in my mouth’’ mais vous risquez de vous étouffer.


L’attaque de la fille du Starbucks se fera par eye contact, comme l’exige la procédure, vous repérez enfin 3 filles sur une table, vous commencez à haranguer de votre regard sombre tel le marre du café l’une d’entre elles, elle vous regarde aussi, vous sourit, chuchote quelque chose a ses copines. Comme un seul homme (que d’ailleurs vous êtes) vous vous levez, et tentez une approche, sourire en bandoulière et l’audace comme seul compagnon de route :

‘’ Bongoooouuuuuur, j’ai vu que tu me regardais, c’est tout à ton honneur !’’

‘’Bah ouai t’es tout seul et tu prends un canapé 4 places, on peut échanger, nous on est 3 ???’’

‘’Ouai te casse pas va… je partais de toute façon !’’

Sunday, 23 November 2008

La fille drôle

Souvent qualifiée d’Arlésienne, la Fille Drôle n’en est pas pour autant originaire du pays de Djibril Cisse, mais cette étrange appellation viendrait plutôt du fait que peu de gens croient en son existence. Et pour cause, on ne parle pas de la fille boulotte qui s’assume qui peut être de bonne compagnie, car pour la boulotte l’humour est la seule échappatoire à une beauté physique aux abonnes absente. Nous ne parlons pas non plus ici de la jolie Rebeu du JCC (Jean-Claude Convenant ??? non le Jamel Comedy Club !), qui n’a pour seul bagage que l’imitation lassante de son daron bledard. Non la fille drôle se trouve dans une autre sphère, haute cela va s’en dire, elle est un peu le couteau suisse de la vanouse, celle par qui l’inattendue feinte arrive. Bref Messieurs petite mise en garde la Fille Drôle est une denrée rare.


La première étape consiste à une drastique sélection, un casting pour déterminer et distinguer les filles dites ‘’Rigolote’’, celle qui ont un brin de repartie pas désagréable en soirée, mais qui reste encore loin de la Fille Drôle, qui enflamme une soirée avec une imitation de Johnny bouteille de Champ’ en guise de micro. Un test simple mais diablement efficace consiste a analyser vos propres réactions, et savoir distinguer votre rire ‘’je rigole, mais juste pour te pécho’’ et votre rire ‘’putain elle a les mêmes feintes que moi !’’. Lorsque vous avez la chance d’en croiser une au hasard des rencontres, une voisine de palier, une copine de votre chorale Gospel, la 1ere approche est bien évidemment primordiale.

Aucun bide à la Didier Gustin vous sera pardonne. La fille drôle, qui aime casser par des petites piques toujours distillées avec parcimonie, aime également se faire contrer et en admirateur de Paul LeGuen que vous êtes, cette technique vous est plus que familière. Mais après une intro réussie, bien souvent vous vous engouffrez dans un battle de vannes dont vous pouvez sortir vainqueur si vous ne vous enflammez, au moment ou les références fusent : Elie, Gad, Francky, Dieudo, Tex (si il est drôle) évitez de vous griller avec un ‘’ Ah ouai c’est comme dans le spectacle de Maxime..’’car la, personne pourra vous repêcher dans cet abyme sans retour.



La fille Drôle est mignonne car, comme tout un chacun, le rire fait naitre des petites rides, a concurrence de 2, aux coins des yeux. Mais il ne sera pas pour autant chose aisée de décrocher un rendez-vous, d’une part votre relation basée sur le rire ne basculera pas facilement dans quelque chose de sérieux, ‘’Resto tous les 2 ce soir ?’’ ‘’J’ai pas compris ta blague…’’. Et ensuite, la fille Drôle sait se faire désirer et aime mettre 2-3 petits râteaux gentillets qui attiseront d’autant plus vos envies de monter sur scène. Mais la Fille Drôle n’en est pas moins sympa et acceptera, a votre 4eme tentative, le fameux rendez-vous dit des 3C (chemise, carte de marque Visa, capote).

Donnez lui rendez vous devant un lieu d’ordinaire réserve au rendez vous internet ( devant une Fnac ou un Macdo), pour pouvoir utiliser votre 1ere blagounette ‘’c’est toi Amelie75 ?... enchantée moi c’est Romain26..’’ ‘’Mais tu viens pas de la Drome ???’’ ‘’Bah non j’ai jamais dit que 26 c’était pour mon département…’’. Bien que vous savez d’avance sa réaction eu égard au choix du restaurant ultra-romantique, la Fille Drôle n’en demeure pas moins une femme a qui vous avez envie de sortir le grand jeu. Vous décidez néanmoins de l’inviter dans ce resto qui fait partie de votre ‘’own date’’ qui marche a tous les coups : Resto, petit café dans un stand up, vous finissez sur le Pont Mirabeau en lui chuchotant U2 par-dessus son épaule. Vous vous attendez a son analyse critique des codes romantiques qui régissent toutes les attitudes des couples dans ce genre d’endroit, mais vous prenez le risque, votre repartie fera le reste.



Le repas commence, votre Fille Drôle regarde le menu ‘’ Alors homard… champagne… ou cote de bœuf… Naaaaaaaaaan je déconne clôture pas ton PEL pour moi!’’ (elle a quand même prit le confit de canard ste pummte). Puis elle se lance dans une analyse comportemental des gens qui vous entourent ‘’Tu vois elle, 25 minutes au toilettes, goutte de sueur sur la tempe… son ‘’Je vais me remaquiller’’ signifie qu’elle a mal digère le gratin de fruit de mer !’’. Petit moment de complicité encore lors du goutage de vin, qui demeure toujours un moment gênant car, soyons franc, personne ne s’y connait en vin, mais en gentleman vous prenez votre air serieux et vous sortez un ‘’Mmmh pas mauvais ce rose, il se laisse boire !’’ ‘’ C’est du vin rouge Monsieur…’’ ‘’Ah autant pour vous, ca conviendra néanmoins’’. La soiree se passe pour le mieux, étant débordé niveau humour de toute part par votre convive qui fait bégayer le genre grammaticale du mot charisme (qui, petit rappel, est masculin a la base…), vous vous découvrez d’autres qualités et notamment l’écoute, comme quoi tout arrive. Même si vous vous dites ‘’Ah tu finis ton confit a 22€50 ?’’ vous avez vraiment l’impression de passer la soiree avec votre pote, sauf que celui la vous fait du pied sous la table. On est bien loin de l’image de la Fille Drôle a la Anne Roumanoff (voir description dans ‘’La Copine moche’’ et/ou ‘’Le pote homo’’)

Le véritable problème de la fille Drôle, outre le fait qu’elle n’existe pas, vient de sa fâcheuse tendance a gâcher les moments Nutella. Vous la raccompagnez chez elle, et arrive le fameux moment ‘’on s’embrasse- on se fait la biiise… tu mets les pieds contre la boite a gant ou tu me sors une vieille feinte’’, la fille Drôle anticipe les moments ambigus qu’elle n’affectionne pas particulièrement par un ‘’C’est le moment ou tu hésites a m’embrasser ? allez Cow boy prend ton pyjama et vient jouer aux Indiens !’’

L'Amour avec un grand H

D’une habituelle humeur joyeuse et optimiste, parfois faussée vous en convenez, vous vous surprenez à tenir des propos noirs à propos des relations, de l’amour toutes ces choses aussi futiles qu’indispensables. Une sorte de digression plutôt négative vient s’aborder votre regard sur le cheminement amoureux que prend votre vie. Vous, qui tombiez amoureux tous les ¼ d’heure, vous en venez à soutenir l’idée d’un fatalisme en matière de relation vous faisant croire que vous finirez vos jours avec ‘’la moins pire’’ (selon vos dires) puisque vous vous demandez encore comment aimer une fille plus d’une minute… après le 1er regard.

Bien sur les plus sceptiques, les gens fraichement en couple, les fans de Cabrel vous diront que ce regard est biaisé (non ya pas de faute) par un parcours amoureux chaotique, par une malchance (in)consciente, ou une inaptitude chronique à garder une fille plus d’une nuit. (pour cela, peut être qu’une relecture du Kâma-Sûtra et/ou une bonne douche constituerait un bon début). Pour ces gens la, l’exemple concret semble être la preuve la plus tangible pour leur prouver que leur confiance aveugle en l’amour n’est qu’une méconnaissance souvent source de déprime à 30 piges lors de la rupture avec ‘’leur 1er amour’’.

Prenons donc votre exemple, celui d’un jeune homme Lambda (un autre prénom italien comme Emilio aurait été tout a fait recevable), un jeune homme rodé aux joutes amoureuses, aimant la vie autant que les femmes ayant un parcours somme toute classique mais passionnant. Tout commence au Lycée car au Collège vous étiez trop occupe avec vos Pogs même si 2 3 initiations au jeu de la bouteille ont fait de vous un looser confirmé. Le Lycée donc, la 1ere année est forcement moyenne, il fallait réussir la transition Collège de province – Lycée en Ville, et commençait par remplacer les joggings à pressions par des jeans et autre baggy en vogue à l’époque. La 1ere année, rien de concret a se mettre sous la dent si ce n’est une copine avec de la moustache (véridique) et quelques flirts le mercredi soir au film de l’internat.



La 2eme année fut plus palpitante, un peu votre année initiatique. Affuté et bronzé par un été de surf à Biarritz, vous vous décidez à opter pour une coupe de cheveux en adéquation avec votre époque et tirez un trait sur votre coupe au bol qui aurait fait sensation au casting des sosies des Hanson (Bernard Thibault ? ouai aussi…). Malgré ce nouveau succès auprès de la gente féminine, pas de véritable rencontre choc, simplement un enchainement d’amourette, c’est le temps de la découverte. Simplement une pseudo histoire mais surtout amicale avec celle qui deviendra votre meilleure amie (ever) fait de bisous en cachette, et d’aprem Nutella, tout en ayant chacun de votre coté votre propre parcours jalonné de flirt et de ‘’bisous à la récré’’. Cette petite période dura la moitié de l’année jusqu'à la 1ere rencontre avec l’amour (avec un grand H), une copine d’une copine un peu mignonne, un peu rebelle, un peu en marge, un peu faite pour lui vous.

C’est la 1ere histoire d’amour à proprement parle, aussi surprenant soit-il, le lycéen que vous êtes fait l’expérience des opposés qui s’attirent. Vous plutôt dans le haut du panier du Lycée, trainant avec les Rebeu, plutôt populaires, se retrouvant avec… une skateuse, pointes des cheveux teints en blond, baggy, Tryo dans les oreilles, dessins sombres dans l’agenda. Bref la révélation, un semestre à galérer, à courir après une fille amoureuse mais pas trop. Capable de vous rendre le plus fort des hommes un mercredi après-midi main dans la main et de vous sortir le lendemain ‘’Tu sais moi tes Joggings, tes chansons de Renaud, tes cheveux courts gomines c’est pas mon truc’’. Premiers émois mais première déception vite apaisée par le ‘’flow ‘’ du Lycée, pas le temps de se morfondre mais plutôt d’enchainer les Rebeu. Et comme disent les marins-pécheurs à force de fouiller dans les moules on finit par trouver une perle.

Et la c’est le début du vrai amour avec la meilleure copine rencontrée en 1ere évoquée plus haut. Alors comme toute relation extraordinaire, celle la aussi a son lot de romanesque (et n’en manquera pas). D’abord un début difficile, un peu à la Romeo et Juliette mais les Capulet sentaient un peu le Tajine. Dernière année au Lycée, une idylle en cachette se développa malgré une vie amoureuse et sociale active. C’est le temps des petites secondes qu’on impressionne avec des ‘’Tu verras l’année du Bac pas facile’’, c’est l’année des passe-droits à l’internat ou on peut réconcilier un dortoir et un CPE à poil, serviette autour du cou ! Une année qui passe vite ou finalement on ne se rend pas bien compte des sentiments que l’on a pour l’autre.


Comme votre Rebeu a 1 an de moins, vous ne vous retrouvez l’année suivante, entre temps vous avez découvert les plaisir de la Fac, les bringues, l’alcool, les Erasmus venues gouter les spécialités locales. Vous retrouvez donc votre vrai amour, c’est la période dite de LA relation. Toujours fourrés… ensemble, vous en délaissez un peu vos potes, vous êtes jeunes mais vous planifiez toute votre vie commune, mariage, vacances à la Grande Motte… Tout va bien, vous adhérez même à ses idées religieuses par amour, par compassion, car vous vous dites que ca vous ouvrira les portes du Paradis de la vie commune ! Malgré vos efforts d’intégration, vous subissez de plein fouet la discrimination négative de son entourage, et comme Romeo pour Juliette vous décidez de disparaitre de sa vie.

Mais même pas le temps de (trop) pleurer, que vous rebondissez quelques semaines plus tard, pas besoin d’aimer les légumes pour avoir un cœur d’artichaut. Alors que vous étiez de nouveau dans une période faste et que vous redoriez le blason de votre carte SIM (bien vide après une rupture), vous tombez sur un cadeau de la vie. Une fille belle, intelligente, fort caractère dont vous aviez entendu parler par votre meilleure amie, que vous parvenez à séduire lors d’une soirée, sans doute plus par la sincérité de votre sourire que part la qualité de votre approche ‘’Alors comme ca tu habites chez toi ? C’est bien…’’. Le genre d’histoire qui démarre sur des chapeaux de roues, que vous usez d’ailleurs en la ramenant dans la ville de ses études tous les dimanches soirs. Période agréable ou vous prenez quelques kilos à force d’enchainer les restos en ‘’Enfants Terribles’’ de la gourmandise que vous êtes.

Mais plus qu’un véritable transfert affectif après votre dure rupture, c’est un amour construit et posé qui nait. Tellement construit que vous décidez d’emménager avec elle parce qu’après tout si vous l’aimez vous aimerais ses petites manies (!!!)… La 1ere année est parfaite, l’amour, les DVD, les lasagnes, bref tout est au rendez-vous. Puis vient le temps ou tout s’effrite, même si vous confiez à vos amis que vous rêvez d’autre chose : de voyage, de fille parfaite, de soirée Corona-NBA Live, c’est vous qui faite foiré la relation, sans vous rendre compte de votre propre mal-être, vous vous dites que tant pis l’amour, la passion tout ca c’est plus pour vous. Mais votre copine qui deviendra vite votre colloc puis votre Ex croyait vivre avec un homme, un vrai, mais vit en réalité avec un enfant, sale, qui passe ses journées devant sa TV ‘’Attend Minou si on peut plus se branler devant L’Equipe-TV tranquille’’, vous sombrez dans un état de dépravation extrême, si bien que vous n’avez aucun mal à la laisser partir. Vous continuez même à faire le ménage 6 fois par semaine après son départ lors du préavis, preuve que le traumatisme était profond.



Impossible de savoir s’il s’agit d’une théorie physique ou pas, mais l’attraction est facilement vérifiable, mais plus vous vous sentez ‘’repoussable’’ plus vous attirez ce qui allait devenir… votre prochain amour. Peut être la seule fois ou notre protagoniste toucha vous touchez du doigt la perfection, vous rencontrez simplement la fille parfaite (dont on fait l’éloge par ailleurs). Ni une grande histoire, ni un long amour ne vint s’introduire dans leur relation, mais plutôt quelque chose de spécial, et de toujours latent. Pas grand-chose à dire sur cette fille parfaite, sinon que c’est la première fois que notre vous avez eu une idée de ce que l’amour pouvait être sans réellement concrétiser ses espérances. Néanmoins comme toute issue romanesque il sait qu’il y aura une suite heureuse et tragique à cette histoire.

Puis vint une période de latence, ou exotisme et amitié prirent le pas sur les histoires d’amours foireuses. Vous faites l’expérience de la maturité, de l’éclectisme (saut en hauteur…), des lèvres au gout de Guinness, certain interdit, puis vous rencontrez une fille, une synthèse de toutes ces anciennes histoires, bref ca sentait le piège à plein nez, et vous tombez dedans. Très belle, drôle, intelligente, manipulatrice, incontrôlable, bref vous en femme (mais ironiquement et définitivement bien plus forte). Vous vous plongez dans une relation uni latérale, et vous vivez seul le truc, une mono vibration. Le genre de relation ou elle vous demande du feu quand vous lui dites ‘’je t’aime’’. Pourtant pas faute de s’investir, du bouquet de fleur collée à la porte le jour de la St Valentin, à la Tassimo offerte le jour du décès de sa petite cafetière jaune, jusqu’au repas italien surprise en vous disant ‘’ca lui changera du riz’’. Le genre d’histoire destructrice, ou au lieu de vous dire tant pis ca ne vient pas chez elle, vous préférez saturer sa boite mail et envahir son Facebook. Plus vous sombrez dans le pathétisme moins vous semblez réagir.

Voila l’exemple le plus simple pour comprendre pourquoi on peut devenir fataliste au regard de ce qu’on appelle l’amour. Vous faites le bilan de ce que vous avez fait matériellement pour elles, et vous vous vous dites toujours que vous avez eu de la chance de les avoir eu pour ce qu’elles vous ont apporté humainement. Vous en concluez vite que vous ne leur avait rien apportez si ce n’est des emmerdes. Mais au final quand vous analysez en profondeur vous vous rendez compte que toutes vos histoires, au même titre que les voyages, ou les matches du PSG, vous permettent de murir, de vous construire. Vous vous demandez ce qui pourrait sauver l’amour et comment retrouver le gout de la vie, qui pourra remplacer le besoin par l’envie, peut être partir effacer sur le Gange la douleur et pouvoir parler à un ange en douceur, quelque chose comme ca quoi.

Finalement vous trouvez votre ange sur les bords du Dean, bien plus fréquentable sanitairement que le Gange. Vous vous étiez juré de ne pas retomber dans le piège de l’amour, mais au détour d’une Vodka au Revoltion au milieu des Midlands vous avez plus grand-chose du Che pour résister à vos attractions…

Sunday, 16 November 2008

La copine moche

Des copines plus ou moins moches on en a tous, mais une vraie moche à proprement parlé on en a une et une seule. Celle qui fait office le plus souvent de pote, kickers, tache de rousseur, mi bi mi sextile, fan de sport et de Bruce Willis. Celle avec qui on aime passer du temps mais dont on a le plus grand mal à s’afficher avec en public. Elle est également l’exception qui confirme une des grandes règles qui régit le cadre moral de l’amitié : ne jamais pécho l’Ex d’un pote ! La copine moche fait office d’exception car il est tout à fait plausible que 2 amis la mettent en ligne commune dans leur palmarès, car aucun sentiment de possession et de jalousie, d’ordinaire si présent chez les males, ne viendra enrayer la belle mécanique qu’est l’amitié… bien au contraire… le petit regard échangé qui semble dire ‘’Ouai bah ouai… moi aussi je suis faible’’ renforcera des liens déjà très forts.

Vous vous demandez certainement pourquoi un papier sur la copine moche dans l’antre du bon gout et de la jolie fille qu’est devenu ce blog, simplement pour vous dire : on est humain (petite note grammaticale, on n’utilise pas assez le discours indirect libre), on a tous le droit a un moment de moins bien. Une soirée qui dérape, un strip-Trivial Poursuite qui dérape, un exposé d’Eco qui s’éternise. La copine moche est également un bon moyen de se remettre en selle après une longue période de disette, la maxime désormais célèbre ‘’les moches font très bien l’amour car elles ont toujours peur que se soit la dernière fois’’ ne se vérifiera jamais bien que lors d’une soirée cinéma-chicha-on finit en bombe chez moi.


Le cinéma, petit focus important, outre le fait qu’il soit le lieu de séduction le plus facile que nous connaissions, il permet aussi de conserver bien souvent des relations inutiles. Exemple : une copine à vous tout a fait inintéressante, et bien ‘’Hop un petit ciné’’ vous évitera d’entendre l’ennuyeuse conversation qu’elle voulait vous faire subir. Pour la copine moche, c’est un petit peu différent, on l’a dit il est quasiment impossible physiquement pour vous de vous montrer aux bras de votre amie, un cinéma à 22h est l’endroit idéal pour renouer un contact qui s’avérera utile. Car au-delà de la remise en confiance indispensable à tout homme, la copine moche est un aimant à jolie fille incroyable, car n’oubliez jamais cette loi mathématique, bien plus connu que la règle de 3, ‘’Derrière une moche se cache toujours… une copine magnifique’’ (Notons toutefois que cette règle ne marche parfois qu’en 2eme ou 3eme cycle ‘’Derrière une copine moche se cache toujours… une autre copine moche qui elle-même cache une jolie fille’’). Dernière raison, et non des moindre, de franchir le pas et de créer a jamais un sujet de moquerie pour vos amis, tout simplement le besoin de faire plaisir. Cette fille qui n’a eu jusqu’ici des plans pourris dans des chambres de bonnes miteuses, qui rêve de vous depuis votre rencontre sur les bancs du lycée… bref une B.A comme on dit chez les scouts de l’UMP.

Le piège (ugly trap a NY) avec la copine moche, est des lors que la complicité sexuelle prend le pas et vient s’ajouter à la complicité naturelle de la relation. La copine moche se transforme en fille idéale, mais vous avez peur du regard des autres. Ce n’est pourtant pas faute de lui proposer des solutions : Shopping pour remplacer ses pantalons en velours violets, conseil de votre copine esthéticienne pour un maquillage discret mais sur un visage aux traits bâclés ca fait vite pupute, et enfin la question de la chirurgie que vous essaierez d’amener subtilement par un ‘’Et sinon sur ton Codevi t’as combien ?’’. Bref toutes les solutions, même les meilleures, ne restent que très peu envisageables.


Alors en homme, qui s’assume, et en gentleman de l’amour que vous êtes, vous décidez de prendre le risque, et vous vous investissez dans un début de relation que vous imaginez parfaite si le test du regard extérieur s’avère positif. Mais vous désenchantez vite, après un embarrassant ‘’Bonjour Messieurs’’ lors de votre entrée dans votre 1er resto en tête-à-tête, et le fameux ‘’Sympa ta copine… au moins t’es sur de pas te la faire piquer!’’. Vous décidez de vous accrochez néanmoins en croyant naïvement que l’amour triomphera… Mais vous craquez lors de la traditionnelle soirée ou vos amis font l’apanage de la beauté intérieure espérant regonfler votre moral tombé au plus bas. En spécialiste de la plaidoirie, vous avez développé un argumentaire susceptible de vous dépêtrez de n’importe quelle situation mais vos pertinents ‘’Tu sais moi j’ai jamais aimé les mannequins’’ et autres ‘’Moi je la trouve pas si moche que ca je trouve qu’elle a …. Euh… bah… de belles lunettes’’, n’arrivent même plus a vous convaincre vous-même.

C’est le moment de sortir le manuel ‘’1001 excuses pour rompre, préface de Bruno Masure’’, et de lui sortir le coup du ‘’tu sais je pense que cette idylle va ruiner notre belle amitié’’… Votre copine moche, déçue mais pas abattue, l’habitude sans doute, vous répondra un brin de sarcasme dans le vibrato :

‘’C’est moche ce que tu me fais !’’

‘’Je te le fais pas dire !’’

Thursday, 13 November 2008

L'Ecossaise

O Flower of Scotland,
When will we see
Your like again,
That fought and died for,
Your wee bit Hill and Glen,
And stood against him,
Proud Edward's Army,
And sent him homeward,
Tae think again...

En même temps que vos frissons, montent des travées de Murrayfield le Flowers of Scotland, après le cadrage débordement d’école de l’ailier écossais. Même la tribune d’Haymarket reprend en cœur la plus belle chanson du monde. Ses cheveux blonds aux vents, son visage rougit par le vent et le thug (sorte de bruine- brume de mer), elle se retourne vers vous avec ses grands yeux bleus rieurs et… brisent ce moment suspendue au chant des supporters mélangé aux effusions de son parfum par un ‘’ Ken woooot pal, just let Patterson on the back and its gonna be alrrRRRRrrrrrRRRrrite ! ken it !’’. Bienvenue en Ecosse, ou quand la grâce et la beauté commande une Guinness.



Elle, c’est votre Ecossaise. Attention pas l’Ecossaise de Glasgow qui a du poil roux qui lui sort des oreilles, non la vraie, l’unique celle qui vomit sur Georges Street, mais a un meilleur put que Tigre des Bois (ouiii Tiger Woods… comme quoi des fois on peut pas tout traduire !). Celle qui met son doigt dans le pot de ‘’marmitte’’ comme vous avec le nutella, celle qui mange du Haggis le dimanche midi pour son Sunday’s breakfast… saucisse, eggs and bacon, pint de Tennant, Martha Tilston dans l’Ipod… en un mot l’Ecossaise d’Edinburgh.

Votre Ecossaise est grande, fine, mais a 2 choses énormes : sa force d’abord, vous vous rappelez, enfin votre clavicule se rappelle encore de sa petite tape ‘’amicale’’ quand Stevie G a crucifié l’OM au Vélodrome, avec son petit sourire plein de malice en guise d’excuse elle vous a dit ‘’des clavicules on en a 2 !’’. Et ensuite, sa poitrine, petit focus c’est extraordinaire ici ! A se demander ce que mange l’Ecossaise ‘’Bah comme toi… Mars frit, Fish and Chips, Haggis, Lamp Burger…’’ (ouai bah pas comme vous alors). En fait pour un français, l’Ecossaise s’est un peu le bonheur, elle est à la fois toutes les régions de notre doux pays. Grand blonde, costaud à la Normande, riche, élégante, ’’a bit posh’’ à la Parisienne d’Asnières, et surtout roule les R comme dans le Loir et Cher… (‘’Do you know Michel Delpech ?’’), et elle boit avec la régularité et l’aplomb des Gens du Nord.

Comment rencontrer votre Ecossaise. Quand vous arrivez dans la capitale des Midlands, ne vous précipitez pas comme tous ces paumés d’étrangers au Tron, au Barrio ou encore au Cabaret Voltaire (‘’Bah Yo t’as fait quoi ces 4 derniers mois ?’’)… Votre itinéraire est connu il commencera a St Andrew Park pour finir à Charlotte Square : en un mot Georges Street, le paradis de la tenue ‘’Sex British, non j’ai pas froid même par moins 10 à 2h du mat’’. Parce que s’il y a une qualité qu’il faut reconnaitre aux anglo saxonnes (la perspicacité ? non…) leur tenue du week end. On prête d’ailleurs à un célèbre sociologue Ecossais Peter MacBoordiew, l’explication de cette habitude vestimentaire, il aurait ainsi établi que l’enfer de l’uniforme scolaire des jeunes Ecossaises développerait chez elles un sentiment dit de ‘’Bitch way of clothe’’, pas désagréable a vrai dire.



Une fois arrive sur GStreet, un large panel d’endroit vous est proposé. Du club Hype a proprement parlé : le Why Not, jusqu’au club en basement avec le Monde (le Shanghai), l’Opalounge et Lulu, en passant par le royaume des ‘’Posh and Horny Cougar’’ le Tiger Lily, le choix est cornélien mais vous mènera toujours au but recherché : L’Ecossaise drunk et open-minded. Petit bémol pour le Why Not qui reste une boite pour les très jeunes (si Helene!). Quoi qu’il en soit l’ambiance sera la même, alcool, des filles magnifiques avec des mecs riches degueulasses ayant tous la particularité d’être moches, yeux bleus , joues rouges, cravate, Clark’s et petit foulard beige ou mauve selon leur club de Golf. Vous avez envie de dansez ? Eh bah non la piste de danse est plus petite que les toilettes des filles, par contre le bar fait toute la longueur du Club.

Ne croyez pas que le fait d’être français va vous ouvrir les portes de toutes les Flowers of Scotland, d’abord parce qu’il y a beaucoup de français ici, et aussi parce que la légende du français aimé dans le monde n’est qu’une arrogance de plus. Si le petit plus ne vient pas de votre Rolex ou de votre polo Fred Perry (doigt sur la bouche !),il viendra de votre boogie style, parce que vous remarquerez assez vite que l’Ecossais boit, chante, danse mais n’est jamais habité de cette petite folie qui peut lui faire enflammer une piste de danse… C’est à ce moment la que votre technique, jusque la stérile, de ‘’je te touche, mais en fait c’est pas moi… ah tu souris ? bah en fait si c’est moi’’ fera enfin son petit effet. A l’heure ou les Ecossais deviennent bissextiles après 14 litres de Strombow, vous n’avez plus qu’à cueillir toutes ces fleurs d’Ecosse. (faites gaffe aux Chardons)



Puis viens le temps du début de relation, le 1er rendez vous peu gêné un café à Elephant House, ou une bière sur Grassmarket. L’Ecossaise à jeun est totalement différente, déjà un peu habillée elle devient vite charmante, fini la jupe XS et les talons hauts (Bitch ills), l’Ecossaise arrive avec des convers Vuitton, un bonnet en laine avec mitaine et écharpe, petites fossettes roses et maquillage discret, bref de quoi tomber amoureux. Le mieux ici est de lui laisser le choix du lieux pour connaitre ses intentions : Café à Ocean Terminal c’est mauvais signe, Bière sur Cowgate… c’est une alcool addict… par contre un thé à coté de Dean Village avec ballade sur les berges du Dean (la rivière locale), la vous pouvez préparez votre Kilt, vous avez touche le gros lots (lo…. pardon).

L’arbitre siffle la fin du match. La pluie diluvienne finit de ruiner vos 5€ de gel que vous aviez utilisé pour l’occasion. L’Ecosse vient de gagner son 1er match dans le Tournoi des 6 nations, votre Ecossaise est contente, elle sourit, elle chante, elle rayonne. Elle vous prend le bras, vous savez que la nuit va être longue au pub à l’angle de Cumberland Street… Mais vous êtes heureux, vous allez passer une soirée comme avec votre meilleur pote… et vous levez à ses cotès !